Articles de presses et blogs

Bonjour NBA69,
Soit, ce n'est peut-être pas demain la veille (sic) mais je préfère voir la bouteille à moitié pleine, plutôt qu'à moitié vide. Soyons raisonnablement optimistes, plutôt que seulement négatifs... C'est tellement plus sympa !
Cordialement.

Je pense que mon propos est plutôt réaliste vu le fossé des générations. C'est une marche forcée qui attend le notariat; Pas le choix !

A +

Bonjour NBA69,
Sauf le respect que je te dois, le réalisme n'est pas forcément négatif. Soyons sérieux et ne propageons pas au gré de la toile internet, de sentiments d'abattement. " Salariés du notariat, syndiquons-nous en grand nombre et prenons le pouvoir maintenant ", pour paraphraser partiellement un certain candidat...
Cordialement "positif".

et pour en paraphraser un autre, sortons le croc de boucher ...

Lu dans le N°526 de février 2012 de la Revue NOTARIAT 2000 sous le titre : " On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre ".
" Toujours plus ! ". Tel est le leitmotiv de notre société. Le rendement est devenu un impératif, générant souvent du stress dans les entreprises. C'est valable partout. Partout, sauf dans le notariat me direz-vous... mais en êtes-vous bien sûr?
... Tous ensemble !
Gérer une entreprise à l'aune du seul critère de rentabilité est contraire à notre mission (ndlr. celle de notaire). Nous ne devons pas reproduire dans nos études le schéma du patron "contre" les salariés et vice-versa. Nous avons besoin les uns des autres pour créer de la richesse et pérenniser nos entreprises. Comment le meilleur notaire de France pourrait-il, sans aucun collaborateur, accueillir ses clients, répondre au téléphone et aux emails, recevoir les rendez-vous, analyser les dossiers, demander les pièces préalables, rédiger les actes, faire les formalités postérieures, passer les écritures comptables, prendre des vacances et vivre tout simplement?
De la même façon, comment le meilleur collaborateur de France serait-il rémunéré s'il n'avait pas d'employeur pour lui verser son salaire?

gracchus a écrit:

et pour en paraphraser un autre, sortons le croc de boucher ...

Je dois admettre que je suis bien tenté d'en faire autant
Mais, chers amis, faisons preuve d'un peu de retenue pour une fois, plutôt que d'appliquer hâtivement comme d'habitude, des mesures aux conséquences possiblement désagréables (soyons francs à ce sujet).
D'ailleurs il y a sans doute quelques enseignements utiles à tirer d'une sorte de prise de conscience qui se manifesterait dans les rangs de nos patrons. Si vous voulez mon humble avis, un certain nombre d'entre eux est allé tellement loin avec les collaborateurs ces dernières années... Ils ont mis un tel acharnement et tant de méthode, tant d'inconscience parfois, pour écrabouiller y compris quelques uns des leurs sous leurs talons, en sacrifiant au culte du ratio et du toujours plus (le leur).
Oui, bon, et alors marzolf ? On peut savoir ou tu veux en venir, espèce de fesses borgnes ?
Eh bien, c'est à dire que nous autres, les petits c.o.n., nous ferions bien de nous interroger sérieusement chaque fois qu'un Saint Notaire Innocent et Immaculé prendra sa plume pour nous décrire toute l'étendue de sa brusque (mais tardive) prise de conscience.
Je dis toujours qu'il vaut parfois mieux avoir à faire avec cent régiments de brutes épaisses aux fronts bas et aux sourcils en bataille qu'à un seul poète érudit, capable de vous déclamer nu, toute la beauté et la pureté de ses intentions dans les formes classiques.
Bref, je dis, exactement tout comme RWM, que je suis toujours partisan de voir le verre à moitié plein. Mais je n'oublie pas pour autant qui a vidé - assez malproprement d'ailleurs - la grande première moitié dudit verre, ces dernières années.

Bonjour marzolf,
Lorsque tu écris "... chaque fois qu'un Saint Notaire Innocent et Immaculé prendra sa plume pour nous décrire toute l'étendue de sa brusque (mais tardive) prise de conscience ", il faut bien comprendre que ce ne sont que des cas (malheureusement pour nous) isolés.
Très amicalement.

Pour celles et ceux que le notariat intéresse encore, n'oubliez-pas l'exposition "Des minutes qui font l'histoire" du 13 avril au 16 juillet 2012 - Hôtel de Soubise - 60, rue des Francs-Bourgeois 75003 PARIS.
A l'occasion de son 80ème anniversaire, le Minutier central des notaires de PARIS a sorti de ses cartons de très très beaux documents.
L'exposition est très bien faite.
N'oubliez pas qu'elle représente 5 siècles d'archives notariales à Paris.
A ne pas manquer.

A quelque chose malheur est bon dit on.... article de nice matin de demain

http://www.nicematin.com/derniere-minute/donations-la-peur-de-la-gauche-remplit-les-etudes-notariales-de-la-cote-dazur.855497.html

Lu dans la Newsletter 55 de la Fondation du Bénévolat de mai 2012 :
33 - C’est le nombre de pages du code du travail suisse.
Le code du travail français en contient 1 604.
Ceci explique naturellement que tout va mieux en France qu’en Suisse.
ndlr : Ah bon ? Alors pourquoi les Suisses ont-ils des conseils de prud'hommes, comme en France ?

Bonjour à tous,
Je m'absene quelques mois et voilà que le design est totalement changé. J'avoue, je n'y vois pas grand'chose, j'ai même eu du mal à trouver l'onglet "Répondre".

Là n'est pas le propos.

Je vois qu'RWM a déjà informé les lecteurs de ce forum qu'il se tenait à Paris une exposition paraissant très intéressante.
J'ai imprimé un article de presse qui en parle très bien, l'ai posé sur le bureau de mon patron en lui écrivant : "une idée de sortie?".

A mon avis, il n'affretera pas de car et nous n'irons pas nous ballader dans la capitale avec lui.

Du coup, j'irai seule, car je dois venir à Paris prochainement.

Y a t-il des gens parmi vous qui êtes allés voir cette expo'? Dans l'affirmative, quelles ont été vos impressions?

Bonjour Norzem,
Notre nouveau design se voulait moins triste qu'un projet d'acte authentique... Il faut simplement quelques minutes pour s'y familiariser. Je constate avec plaisir que pour toi c'est déjà fait.
J'ai personnellement visité cette exposition du Minutier central de PARIS et je dois y retourner avec des amis qui n'avaient pas pu venir la première fois. Ce sera avec beaucoup de plaisir et d'intérêt car elle est très bien faite. Du moins pour un professionnel du notariat!
Bien cordialement

L’homme fragile.

L’homme est vulnérable et refuse de l’accepter. Surtout l’homme occidental, qui se croit éternel, inoxydable et se comporte comme si la planète l’était aussi. Atteint du syndrome de toute puissance, il agit chaque jour comme s’il se prenait pour Dieu.
Cette civilisation économiquement avancée dont nous sommes si fiers est pourtant bien retardée humainement et spirituellement. Dans la nature, aucun parasite ne tue son hôte, car il sait instinctivement qu’il se détruirait lui-même. Mais l’être humain nie les lois de la nature comme si elles ne le concernaient pas. Il ravage donc la planète pour la satisfaction de ses besoins, sans réaliser qu’il se tire une balle dans le pied.
Découvrir que l’on est fragile est la première étape de la guérison. Collectivement, les événements se chargent pourtant de nous transmettre le message ! Mais comme nous restons sourds, la démonstration monte d’un cran : quels désastres humains, écologiques, culturels ou économiques nous faudra-t-il encore endurer pour que notre esprit d’autruche daigne sortir du sable ?
La deuxième étape de la guérison est d’accepter notre vulnérabilité. Généralement, nous attendons les chocs de la vie pour nous initier. La perte d’un travail, un accident qui chamboule une vie, un deuil douloureux. Il n’existe pas d’assurance contre les lois naturelles de la vie. On a beau vanter la jeunesse, utiliser la chirurgie esthétique pour « réparer » ce que l’on n’aime pas de soi, éloigner les séniors de la vie active, aucun d’entre nous n’est éternel.
La vulnérabilité est une donnée inhérente de la nature humaine. On la craint, on la tient à distance, le modèle recherché étant d’être fort. Dire à d’autres « Je me sens fragile en ce moment » semble nous écorcher la gorge. Pourtant, la vulnérabilité recèle des trésors : la sensibilité qui nous fait vibrer d’émotion, l’ouverture du cœur qui permet de comprendre les autres, la prise de risque dans les relations quand on décide d’être authentique plutôt que de se camoufler, la tendresse, la joie, la créativité, la gratitude. Refuser la vulnérabilité, c’est se priver de toutes ces richesses humaines. L’homme est fait pour créer des liens, partager des sentiments, la vie n’est pas qu’une vaste salle de classe dédier à fabriquer des grosses têtes.
La troisième étape est donc de redonner ses lettres de noblesse à l’homme social, interdépendant, ouvert aux autres, celui qui sait encourager autour de lui les liens de respect, d’écoute, d’intérêt commun, de collaboration. L’être humain n’est rien tout seul. Il n’existe que par son appartenance à un groupe, à la famille humaine et d’une façon plus large à un écosystème qui l’accueille et le soutient.
Aurait-on à ce point perdu l’intelligence de l’espèce ? A force d’insister sur la construction de soi et de raconter que la motivation première d’un individu est la recherche égoïste de son intérêt personnel, on nourrit une fausse image de l’identité humaine. On nie la dimension collective et celle du mystère qui nous dépasse. Dans les mythologies, qui traduisent la sagesse collective de l’humanité, quand l’homme se croit tout puissant et s’octroie la place des dieux, cela finit mal. Réveillons-nous avant.
(Lu dans Entreprise et Carrières n° 1094/1095 du 2 au 14 mai 2012, sous la plume de Meryem Le Saget, conseil en entreprises à Paris)

Ndlr : Ce me semble une excellente réflexion à laquelle j’adhère volontiers. Et vous ?

Bon, je sens bien qu'on me réclame.
Plutôt d'accord avec toi RWM, mais pour avoir pratiqué un peu (en toute naïveté) ce genre de philosophie dans le notariat, ami RWM, je peux te dire d'expérience qu'une telle attitude totalement inadaptée se paye au prix fort dans cette profession comme ailleurs d'ailleurs.
Comme j'en ai un peu marre de passer pour un descendant de Sainte Blandine (considérant par ailleurs que les fauves de la profession ont assez bouffé du clerc les derniers temps), je dois avouer qu'en ce moment j'aurais plutôt tendance à jeter mes brosses à dents (pour m'infecter la gueule) et à me limer les crocs (pour assurer mes prises). je rêve presque d'un troisième tour social. Dieu nous en garde! Quoique.
Canem et circenses, telle est ma prochaine devise (l'Euro mis à part).
J'avais prévu une suite à mon blabla mais comme je viens de boire une bonne bière autrichienne (une Stiegel pour ceux qui connaissent), je dois avouer que mon esprit se cache derrière les bulles.
C'est sans doute mieux, ceci devrait éviter de rendre mon cas définitivement indéfendable aux prud'hommes et de compromettre encore mes dernières chances d'embauche chez un de nos super notaires qui ont autre chose à faire que de s'encombrer de crétins attardés plaidant pour la morale dans le buseness.
Ah si, pour la jouer canem et circenses, je dois dire aussi que j'ai maintenant une fière crinière blanche et une barbe idem (et dix kilos de plus, il faut savoir que le chômage est l'un des régimes qui fait le mieux grossir, à cause des pâtes et patattes).
Bref, ventre à bière, cheveux blancs et rares, poils ras et clairs, les attributs de la sagesse en somme: mais attention! Une furieuse envie d'éventrer quelques outres et de charger quelques moulins pourrait me reprendre et me rendre encore plus redoutablement dangereux qu'au paravent.
Vive Don Quichotte, les mers du sud et le grand large.
Foi de Blabla.
PS - RWM, tu prêches vraiment dans mon désert préféré: heureusement que tu as encore de fidèles lions boitillant comme moi, à la vieille crinière blanche, pour peupler ce désert, et de fiers Chevaliers à la lance pointue (comme moi) pour soutenir tes combats d'arrière garde.
Je prends le pari que tu n'auras pas trois réponses à ton nouveau sondage.
J'espère au moins que nos amis les clercs qui ne l'ont pas encore fait vont avoir la gentillesse de voter pour leurs copains et copines qui ont, eux, la sagesse de se présenter aux élections pour le comité mixte, syndiqués ou non. Et pour couper court à toute polémique, je ne fais campagne pour personne et d'ailleurs je ne me suis pas présenté (pas pu car je suis chômeur, et ce coup ci, pour l'anecdote j'ai rien pu faire pour aller voter quand même; j'ai tout juste pu tenter de faire respecter les textes en présentant un nouveau recours, non pour aller voter cette fois, mais pour tenter d'imposer le respect des textes et empêcher les notaires salariés ou gérants d'études de voter avec les clercs au comité mixte de mon département. Mais en vain, la réclamation a tourné à la farce magistrale une vraie marzolferie, "chacun à sa place" comme il disait dans le JCP du 4 mars 2011).
Non, je fais juste une campagne citoyenne pour inciter les collègues à voter, à ne pas bouder les urnes.
Hé dans le 67,on donne l'exemple, on vote sacrebleu! Vu ?
A suivre. Voter à ces élections, c 'est un petit commencement de début pour appliquer le programme très sage que nous propose notre ami RWM, il faut le dire. Je prends date, il a raison.
Bonne lecture RWM, un peu préchiprécha mais bonne lecture tout de même.
Tel est l'avis de Blabla Premier qui vous passe aussi le salut d'un autre souverain notable de sa catégorie, Ubu.
Fin du PS, fin du post. Et vous êtes pas obligé de me lire, ni même de me croire comme dirait l'autre adorable idiot qui me fait une concurrence brillante sur les ondes.

Le projet du syndicat de la magistrature
Publié le 26 avril 2012

Extrait du document « Le Projet du syndicat de la magistrature », publié sur le site du Syndicat de la Magistrature – Janvier 2012
« Enfin, l’indispensable réforme des tribunaux de commerce, trop souvent différée, commande absolument d’y introduire l’échevinage, seule solution permettant, à la fois, d’écarter les soupçons de partialité que justifie l’élection des juges par leurs pairs commerçants et de maintenir le niveau de compétence que favorise leur immersion dans le tissu économique. Cette réforme de la juridiction consulaire devra s’accompagner de la fonctionnarisation de leur greffe, dont un archaïsme injustifiable permet à quelques professionnels libéraux de tirer des profits pour certains scandaleux et en tout cas hors de proportion avec les services rendus.
S’agissant enfin des officiers ministériels et de certaines « professions libérales du droit » – notaires, commissaires-priseurs, huissiers de justice, mandataires et administrateurs judiciaires, commissaires aux comptes – il sera indispensable de réviser profondément leurs statuts qui ne correspondent plus aux exigences de notre temps et ne sont pas exempts d’effets pervers tels que le numerus clausus. Il sera notamment indispensable de fonctionnariser les administrateurs judiciaires et les mandataires judiciaires à la liquidation des entreprises et de supprimer l’acquisition de charges comme condition d’accès à certaines professions juridiques ou judiciaires. »
Ndlr : Qu'en pensez-vous ?

eh bien ça repart de plus belle, les notaires devront s'accrocher aux branches,
attendons et voyons voir ce que le nouveau gouvernement a dans ses valises, il semble que les notaires espéraient mieux de ce coté que de l'ancienne présidence

Salut Pépita, je me doutais bien que c'est toi qui prendrait le relais!
Pour ma part, la lecture des avis du syndicat de la magistrature nécessitant une solide culture politique et juridique qui me dépasse un tantinet, en bon primaire je me limiterai à vous dire ce que mes papilles pensent des juges tels que celui ci dessous. Là au moins mes avis sont respectés (rappelez vous de ma recette d'écrevisses ici même, autrefois).
Donc, ouvrez grand vos papilles et lisez cet acis très amusant sur les juges :
"Le Juge
Lien entre le dessert et le métier :
Dans l’imagerie populaire française influencée par ses caractéristiques vestimentaires, le magistrat représente une certaine noirceur. Pour certains, le juge s’assoit sur les « biscuits » avec lesquels on le soudoie, sans oublier de se faire « mousser » ! Est‐il un monstre froid coincé dans son « glaçage chocolaté » ? Est‐il source de « pépins » ? La tradition remonterait en fait au milieu du XIVe siècle en Lorraine où un apothicaire gourmet inventa la confiture de groseilles épépinées à la plume d’oie. Progressivement, l’usage s’établit de récompenser par des offrandes de confiture les juges qui savaient faire preuve d’une sérénité exemplaire dans leur sentence… On raconte aussi que ce dessert serait à l’origine de la bûche de Nöel (gâteau roulé à la confiture)".
source :
http://www.marmiton.org/magazine/dossiers-marmiton_patisseries-a-nom-de-metier_11.aspx
Dans la série "ne donnez pas de confiture aux cochons", on ne fait pas mieux.
RWM, j'adore tes sondages : j'en redemande.
Ceci dit, respect, j'en redemande comme un cochon aux truffes.
Pepita, si tu as du temps maintenant, je te suggère la préparation d'entremets en plus du jardinage et de l'animation de ce forum, les petits soins au(x) chéri(s) etc, c'est tout bon non ?
Sur ce, je vais souper. Mais non sans avoir donné mon conseil ubuesque du jour ; je propose que l'on fusille quelques notaires pour l'exemple. 1/ Ca fera de la place aux nontaire 2/ et de toute façon c'est totalement sans danger, les notaires ont tant de grigris que les balles de groscalibres ne passeront pas l'épaisseur de leurs porte-feuilles.
Je plaisante: le premier qui touche à mon patron, je le saigne malproprement.
Ah mais ! Si on ne sait pas se défendre, nous autres les clercs, au moins on saura défendre nos patrons.

Lu sur le site www.actuel-avocat.fr le 30/05/2012
- Management
68 % des collaborateurs estiment que les associés sont de mauvais managers
Une enquête - à paraître - réalisée par l'Union des jeunes avocats de Paris (UJA) auprès de 1135 collaborateurs cristallise les difficultés que ressentent les collaborateurs libéraux dans la pratique quotidienne de leur métier. Premier volet.
Ils sont fiers d'être avocats, sans pour autant éprouver un fort sentiment d'appartenance à la profession. Ils travaillent trop, sont moyennement satisfaits du montant de leur rétrocession d'honoraires et ne sont pas très optimistes quant aux perspectives d'évolution au sein de leur cabinet. L'UJA Paris a recueilli 1135 réponses, un chiffre non négligeable sachant qu'à Paris, il y avait, en 2011, selon les statistiques de l'Observatoire du CNB, 8457 collaborateurs libéraux et 401 salariés. Il est nécessaire de préciser que ce sont les collaboratrices qui ont majoritairement répondu au questionnaire du syndicat, avec 75%, alors que les femmes représentent 50 % de la profession. Les deux tiers des sondés ont prêté serment depuis moins de 5 ans, et en sont majoritairement à leur premier contrat de collaboration libérale au sein d'une structure française comprenant entre 2 et 10 avocats.
Le développement de la clientèle personnelle : l'épine
Sans surprise, 87 % des collaborateurs interrogés souhaitent développer une clientèle personnelle mais, selon eux, seuls 47 % des cabinets leur laissent le temps "de manière suffisamment flexible" d'en avoir une. D'ailleurs, la clientèle personnelle représente, pour une grande majorité d'entre eux (67 %), entre 0 et 5 % de leur chiffre d'affaires et ne totalise que 0 à 30 minutes de travail par jour. Tandis que les heures facturables en moyenne par jour varient entre 5 et 6 heures pour 30 % des collaborateurs, 6 à 7 heures pour 24 % d'entre eux. A noter, 1% des jeunes avocats déclarent facturer plus de 10 heures par jour.
Les attentes des cabinets "relativement au temps consacré aux dossiers du cabinet" paraissent aux collaborateurs incompatibles avec le développement d'une clientèle personnelle (72%). A y regarder de plus près, certains cabinets freinent leur émancipation (29 %), d'autres interdisent tout simplement d'avoir leurs propres clients (9%). Seuls 11% des collaborateurs interrogés estiment que la structure dans laquelle ils travaillent favorise un développement de clientèle. Quelque 51 % d'entre eux répondent que leurs patrons ni ne freinent ni n'incitent.
Une charge de travail trop importante et un management en rade
Résultat des courses : les avocats pensent que le statut de collaborateur libéral n'est pas adapté à leur mode d'exercice (58 %). Des améliorations possibles devraient donc être envisagées notamment au regard de la "charge de travail", qui est "un peu trop importante" pour 41% d'entre eux (23 % la jugent satisfaisante, 27 % la considèrent "beaucoup trop importante"). D'ailleurs, la majorité des avocats collaborateurs déclare devoir "souvent" ou "en permanence" travailler tard le soir et pendant les week-ends, soit "davantage" qu'ils ne souhaiteraient. En somme, "débordés", à 61 %. Les associés se montrent néanmoins "constructifs" (à 60 %) et sont même prêts, dans 56 % des cas, à donner des conseils dans le cadre de dossiers personnels. Malgré tout, les associés ne sont pas des bons managers (à 68 %), parce qu'ils communiquent peu ou mal.
Il apparaît donc difficile, dans ces conditions, d'atteindre un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, pensent-ils à 54 %. Diminution de la charge de travail et organisation plus flexible pourraient permettre d'améliorer le quotidien. Encore faut-il se mettre d'accord sur ce qu'englobent ces notions. Ainsi, les avocats sont partagés sur l''efficacité de l'accès à distance des documents de travail ou des mails : 34 % estiment que cette flexibilisation de l'organisation du travail détériore la qualité de vie contre 38 % qui l'approuvent. Si l'organisation générale de l'activité au sein du cabinet est jugée "plutôt bonne" (44% contre 33 % "plutôt mauvaise"), si la collaboration est déclarée comme "satisfaisante" (59 %), 60 % des collaborateurs interrogés ont néanmoins "envisagé sérieusement de quitter la profession". Avec des perspectives d'évolution "inexistantes" et "plutôt insatisfaisantes", faut-il s'installer ou persévérer pour devenir associé ? La question n'est pas tranchée : 32 % déclarent vouloir voler de leurs propres ailes, et le même pourcentage parle d'une association au sein de petites ou moyennes structures.

Par Marine Babonneau

ZOOM sur la Commission de Localisation des Offices Notariaux (C.L.O.N.).
C'est le titre d'un article paru dans le numéro 2012-2 de la revue du Mouvement Jeune Notariat.
La Commission de Localisation des Offices Notariaux a été créée auprès du Garde des Sceaux aux termes du décret n°86-728 du 29 avril 1986. Bien qu'ancienne, le rôle de la CLON reste pour certain un véritable mystère. Il a donc semblé utile à la revue citée, de revenir sur cette "institution", peu connue et parfois décriée, qui participe à l'équilibre de la présence notariale dans notre pays.
Bonne lecture à toutes celles et ceux qui sont intéressés, bien sûr.

Pas le temps ? Trop de boulot ? Un sandwich vous convient très bien ?
Sachez que si vous préférez sauter votre pause déjeuner pour déguster votre triangle jambon-beurre devant votre écran à peaufiner votre dernier rapport à envoyer à votre chef, vous offrez à ce dernier 128 heures de travail non rémunéré sur une année. Soit 16 jours travaillés gratuitement, a calculé une étude de l'université d'Aston à Birmingham, en Angleterre.
Sur quelque 1000 salariés sondés pour l'étude, 60% mangeaient tous les jours derrière leur écran, et les deux tiers se satisfaisaient d'une pause de 30 minutes ou moins. Pourtant, sur leur contrat, leurs employeurs leur donnaient droit à une heure de liberté.
Mauvais signal à son patron
Ces salariés, interrogés par la presse britannique, racontent qu'ils se sentiraient trop coupables de s'arrêter de travailler. D'autant plus qu'avec la crise actuelle, et la compétition exacerbée entre les salariés, prendre une pause serait interprété comme un manque d'efficacité. Et un mauvais signal à son patron.
Pourtant, rappelle dans The Sun un des médecins ayant travaillé sur l'étude, "il est important de prendre des pauses régulières, de se lever, de bouger et de marcher un peu". "Se reposer ou prendre une pause au milieu de la journée aide à s'aérer l'esprit et prépare à un après-midi productif".
le 13 juillet 2012 à 17:06

ndlr : Et dans le notariat français, ça se passe comment ? Merci de vos témoignages.

Siroter un café, un thé ou un bon chocolat chaud entre collègues, ça n'a pas que du bon pour vous.

Plusieurs études compilées par La Croix lundi font de la pause-café un élément déterminant du bien-être de la vie en entreprise, mais aussi un lieu crucial pour le management.

Selon une étude britannique de février 2011, un salarié passe en moyenne 188 jours de sa vie professionnelle devant la machine à café, soit 24 minutes par jour. Ce qui équivaudrait à 490 euros de productivité en moins par salarié et par an. Mais les managers ne semblent pas trop s'en émouvoir. Car ce temps de détente est de plus en plus utilisé insidieusement par les directions. "Des entreprises comme Google exploitent beaucoup ce concept de la pause-café conviviale, car ce qui les intéresse chez les salariés, c'est leur créativité", explique à La Croix Frédérik Ughetto, fondateur du cabinet de consulting sur le bien-être et la santé au travail Santé Partners. "Les DRH ont bien compris que prendre soin de ses collaborateurs était la meilleure façon de prendre soin de ses objectifs", poursuit-il.

Un espace de transgression

Les espaces détente sont désormais agréables, on y sert de plus en plus de bons produits, une façon pour l'entreprise de montrer son attachement à ses employés. Et de stimuler la productivité. Selon une étude de l'université de New York de janvier 2010 cette fois, dix minutes de pause permettraient de réveiller les capacités intellectuelles et de mieux retenir les informations reçues. Et même de permettre l'apparition de bonnes idées, ce qui n'aurait pas forcément été le cas dans une salle de réunion, précise l'étude.

La machine à café peut également être un lieu de rencontre, d'échanges avec d'autres salariés, qu'on ne croise pas forcément par ailleurs. Selon un sondage de LH2 pour Nespresso datant de 2010 repris par La Croix, boire un petit café entre collègue est le meilleur moyen pour apaiser les tensions. "Il peut s'y passer des rencontres ou s'y prendre des décisions non prévues. C'est un espace de transgression", relève dans La Croix Anne Dousset, consultante en ressources humaines. Si votre patron vous invite à prendre plus de pauses, ce n'est donc pas seulement dans votre propre intérêt...

Par Axel Constantinoff le 20 juin 2011 à 17:13

Ndlr : Et dans le notariat français, ça existe la pause-café ? Merci de vos témoignages.

Bonsoir RWM,

Nous sommes un peu plus de 20 à l'Etude, je travaille à l'étage ou une Senseo trône à côté d'une photocopieuse. Juste quelques employés s'en servent et "refont le monde" 3 ou 4 fois par jour.

Les pauses café, comme les pauses clope ne sont pas appréciées par les patrons, en tout cas les notres...

Perso, j'ai choisi, je prends les pauses clope, 2 à 4 par jour... et comme je suis une employée modèle, j'arrive tous les matins 15 minutes plus tôt pour ne pas que mes pauvres patrons ne me paient à ne rien faire pendant ces 15 minutes de pause

Pour le sandwich devant l'ordi pendant la pause de midi, personne ne le fait au bureau sauf rares exceptions.

que ce soit dans le notariat ou ailleurs il faut faire respecter ses droits et commencer par les respecter soi même : sauter sa pause déjeuner, partir plus tard le soir sans raison impérative, bref en faire plus pour se faire bien voir, c'est renier tous les droits acquis par les employés et syndicats qui vous ont précédé, et faire du tort aux collègues en place qui vont se faire mal voir si elles se contentent de faire ce pour quoi elles sont payées,
malheureusement d'après ce que j'ai pu constater en tout cas dans le notariat il y a de plus en plus d'employés qui pensent qu'ils obtiendront mieux et plus s'ils en font plus que les autres, c'est bien dommage une mentalité pareille, et le pire, ce qu'elles ne savent peut etre pas c'est que la plupart du temps ça ne leur rapportera rien !!

Bonsoir Pepita,

Dans notre étude 99 % des employés ont compris que les heures sup ne servaient à rien (forcément, non payées).

En plus, d'après nos patrons, si on fait des heures sup, c'est qu'on est mal organisé.

Et quand on part à l'heure et que l'on ne fait pas plus d'heures, on a droit au "ah vous partez déjà ?" et on se fait traiter de fonctionnaire

Ils sont amusants quand même

Bonjour,

Qui peut me donner des informations sur la loi sur les successions concernant les droits qui vont être réactivés avec la gauche ?

dans quelle mesure, pour quel montant nos enfants ne paieront pas de droits de succession ?

merci d'avance pour votre éclairage.

Une retraitée qui s'est bien habituée à son nouveau temps libre... mais au bout d'un an seulement !
courage pour les actives et les actifs !
Myosotis