Articles de presses et blogs

Bonjour Myosotis,
Pas de précipitation, les réformes fiscales de François HOLLANDE ne seront débattues que durant la session extraordinaire du Parlement du 3 juillet au 2 août 2012, pour adopter une seconde loi de finances rectificative pour 2012.
A suivre attentivement ...
Cordialement

Bonjour,
Je me pose également des questions quant aux réformes successorales envisagées ; à ma connaissance le projet de réforme s'organiserait comme suit :

» Réduction de l'abattement en ligne directe sur les successions
Actuellement de 159 325 € par parent et par enfant, l'abattement serait réduit à 100 000 € en ligne directe. Aucune indication sur le délai de purge des abattements. Cependant, ce dernier pourrait être porté à 15 ans en lieu et place des 10 ans actuels.

L'exonération de droits de succession entre époux et partenaires pacsés serait maintenue.

Lu sur le site "La Croix"

Mgr Jean-Michel di Falco-Léandri invite les notaires à réfléchir sur « la transmission »

« L’acte de transmettre suppose et appelle, outre une liberté et une autorité souveraines, aussi et surtout, l’effacement, l’oubli de soi », a affirmé l’évêque de Gap et Embrun, Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, mercredi 26 septembre, au cours d’une intervention prononcée devant le 108e Congrès des notaires de France, organisé à Montpellier (Hérault) du 23 au 26 septembre.

« La nécessité de transmettre, liée à la mort, peut paradoxalement nous ouvrir à la joie en nous faisant changer notre rapport aux choses », a jugé l’évêque de Gap et Embrun, opposant ainsi la transmission à la société de consommation, où l’on « pense pouvoir tout acheter ». « Pour être joyeux, il faut un certain oubli de soi, une perte de soi », a-t-il poursuivi.

L’évêque de Gap et Embrun a également souligné que la transmission pouvait « changer le rapport au temps » de l’homme contemporain. « L’homme n’est pas une succession de points séparés à la merci des conditions de l’instant ».

« Transmettre a aussi partie liée avec la liberté. Et là aussi, une certaine abnégation est demandée. Nous transmettons ce que nous jugeons bon pour l’autre. Mais il me faut respecter ce que l’autre peut faire de ce je lui transmets. Il peut aussi bien le valoriser que le dédaigner, le refuser », a-t-il ajouté.

« L’ultime principe ou l’ultime valeur à transmettre reste l’inaliénable dignité de l’homme, de tout homme et du tout de l’homme, a conclu Mgr di Falco Léandri. C’est indéniablement au service de cette dignité que chacun de nous devrait être et agir. »


L. B. S

NB : A méditer sérieusement tout en espérant que les paroles de Mgr di Falco (qui ne s'applique pas seulement au dt des Successions) ne reste pas lettre morte.

Bonjour Thorval,
Merci pour cet article qui me fait très plaisir, attendu que j'ai rencontré personnellement Monseigneur di FALCO à MONTPELLIER, alors que j'assurais un bénévolat sur le stand de la Fondation Abbé PIERRE pour le logement des défavorisés. Ce sont des moments marquants auprès d'un homme très charismatique.
Bien cordialement.

Lu sur le site "Notaires de France".
Le paragraphe mis en gras l'a été mis par moi, à l'attention de Newvbie56, en réponse à son post du 31 octobre 2012 à 20 H 13, intititulé "présentation de Newbie56".
Plutôt que d'ouvrir un sujet sous son propre nom, Newbie56 aurait pu ouvrir un sujet, par exemple sous l'intitulé suivant :
"une nécessaire égalité de traitement de la formation des collaborateurs et des futurs notaires".
A lire le propos de (ou au sujet de) Monsieur Jean TARRADE, on peut se demander si l'accent sera mis à égalité sur l'accueil et la formation des jeunes futurs clercs et employés de notaire comme sur l'accueil et la formation des jeunes futurs notaires.
Espérons que oui...
Bienvenue dans la profession, Newbie56. Nous espérons aussi te compter sans tarder parmi les clercs syndiqués FO du notariat, pour faire entendre cette revendication légitime des clercs et employés de notaire.
Salutations respectueuses et sincères encouragements à Maître Jean TARRADE qui semble mettre la barre assez haut, et c'est tant mieux. Beaux défis à relever pour les notaires, leurs clercs et leurs employés.
A propos, je suis moi aussi pour le changement et la pérennité: je préfère "clerc" à collaborateur .
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Jean Tarrade, 64 ans, notaire à Paris, a été élu Président du Conseil supérieur du notariat au cours de l’Assemblée générale qui s’est déroulée les 23 et 24 octobre 2012.­

Jean Tarrade souhaite mener à bien plusieurs chantiers pendant les deux années de son mandat. Décidé à « combattre les idées qui tendent à assimiler la fonction de notaire à un service marchand », il entend revaloriser la fonction de notaire. Selon lui, cette fonction vise à établir des actes authentiques, lesquels « relèvent de l’administration publique du droit privé ». Dans ce contexte, les notaires doivent viser l’excellence : les actes doivent être parfaits et les notaires d’excellents juristes.

Le deuxième chantier est tourné vers les jeunes : il faut, a-t-il dit, « bien les former et bien les accueillir » dans la profession. En effet, avec les départs en retraite de nombreux notaires et la politique volontariste d’accroissement du nombre de notaires menée depuis plusieurs années par le CSN, « nous avons de la place pour eux », affirme Jean Tarrade.

Le troisième chantier est de poursuivre le projet de modernisation de la profession, le tout s’inscrivant dans le Projet des Notaires de France Horizon 2020 qui veut engager le notariat dans une dynamique de changement pour en garantir la pérennité.

Enfin, l’action européenne et internationale, thème auquel est particulièrement attaché le nouveau président, sera le quatrième chantier. En Europe, les notaires doivent, selon Jean Tarrade, « continuer à prouver leur utilité ». Sur le plan international, le CSN doit continuer à accompagner l’évolution du droit dans les pays émergents et aider ces pays chaque fois qu’il est sollicité : « la naissance du notariat moderne en France avec la loi de Ventôse, donne à cet égard au notariat français une immense responsabilité à l’égard de la communauté internationale ».

ah ben ça commence bien je vois que l'amabilité ne tue pas par ici et la politesse non plus d'ailleurs. Dans mon éducation ça se fait de se présenter quand on arrive quelque part de la même manière que ça se fait de dire bienvenue aux nouveaux. Avec toutes mes excuses si ce n'est pas le cas ici je vais donc retirer mon poste et également mon compte car je viens ici pour échanger pas pour me prendre une remarque désobligeante dans les dents au premier topic ! A bon entendeur

Moi qui pensais sérieusement à me trouver un syndicat une chose est certaine FO est d'ores et déjà plus en course vu que visiblement l'entraide et la sympathie n'est pas de mise sur leur forum.... pathétique...

Ouh la la

Tu fais fausse route...

Je ne vois pas trop ce qui te gêne dans la réponse de Marzolf

Et je ne vois pas non plus un manque de politesse dans sa réponse...

oui bon, il y en a qui attendent qu'on leur déroule le tapis rouge, va savoir ?

Ouh là! C'est fou, z'avez vu Pepita et Gracky ?! Pourtant il m'avait semblé avoir plus ou moins abondé dans le sens de Newbie56, sur l'accueil un peu "pain sec et flotte" des jeunes (Non nontaires et non notaires) dans le notariat. Mais bon: de nos jours il faut être explicite et grossier pour se faire entendre.
En tout cas, dans la série "quoi mon poisson, il est pas frais mon poisson?", Newbie56 est au top. Il nous en faut des comme çà au syndicat des clercs et employés de notaire. Donc, je le redis, Newbiecinquantedouze : "bienvenue".
(C'est dingue, on va voir ce qu'on va voir quand RWM va lui répondre "peux-tu nous dire... il est inutile... cette discipline etc").
Ceci étant, je comprends mieux maintenant pourquoi le ou la boss à Newbie56 commence à T1. L'a p'têt senti que ce gibier ne se tirerait pas à la spagouille.
Non, je plaisante.
Bon, Newbie56, tu as fait une entrée trionfolle dans ce forum, c'est pas le moment de nous quitter d'entrée de jeu. On adore les fortes têtes dans le coin. Vu ?
Pour ce qui est du tapis rouge, désolé Pepita, mais je le garde pour moi tout seul et je le donne pas à Newbie. Je m'appelle Blabla Premier et je n'avance qu'en déroulant mon propre tapis rouge devant moi et en l'enroulant aussi sec derrière moi moi même. Ce signe de Modestie contribue largement à la gloire de ma Majesté et à la pérennité de mon règne. Hop, comme dirait mon pote à Talon.
A plus Et merci d'avoir défendu votre Majesté Blabla Premier d'un geste aussi spontané et unanime sur cet aimable forum.

Lu dans la Newletter n°61 - Novembre 2012 - de la FONDATION BÉNÉVOLAT

Le monde associatif ! De quoi parle-t-on ?

Pratiquement toutes les publications à destination du monde associatif ne traitent plus que de la nécessaire professionnalisation de celui-ci, de formation de managers, des problèmes ou difficultés des associations et fondations employeurs; et l’on assimile de plus en plus l’association à une entreprise, ce qui en dit long sur l’état d’esprit des animateurs de la vie associative « new look ».

Ce faisant on ignore délibérément que 95% des associations officiellement déclarées qui constituent, à travers leur diversité, l’essentiel des liens sociaux unissant les Français et animent leur vie quotidienne, le font sans le moindre salarié parce qu’elles n’ont pas les moyens de les rémunérer, les ressources de 97% d’entre elles ne dépassant pas 50 000 € et 72 % n’atteignant même pas 10 000 €.
Le tout sous le regard bienveillant des gouvernements successifs qui ont consacré au fil des années des moyens et des subventions considérables, le plus souvent en pure perte, au profit des premières tout en en ignorant superbement les secondes, c'est-à-dire celles qui sans esprit de lucre constituent le véritable tissu solidaire et désintéressé du monde associatif.
Juste retour des choses.
Au moment où les premières subissent le contre coup des difficultés économiques du gouvernement et poussent des cris d’orfraie devant la diminution des aides et subventions, sans lesquelles elles peuvent difficilement subsister, les secondes habituées à survivre par leurs propres moyens grâce à la foi et la générosité de leurs responsables bénévoles, poursuivent et accroissent, dans les mêmes conditions difficiles, leurs actions.

Qui dit qu’il n’y a plus de justice sur terre ?

Bernard Marie

Ndlr : Le mode de fonctionnement des syndicats (avec des bénévoles essentiellement) est très proche de celui des associations, ne l'oublions pas.

Chères Collègues, je vous donne à lire de larges extraits tirés des pages 177 à 180 d’un ouvrage (pas cher du tout) d’Odile GLINEL, intitulé « Cent ans de luttes…et même un peu plus – Chronique féministe – 8 mars 1910 – 2010 – Edition du Centenaire » paru aux éditions « Les Points sur les i » www.i-editions.com ISBN 2-3593-0004-8.
Avec l’aimable autorisation de l’auteure que je remercie.
Ce petit bouquin est une mine d’or d’informations et d’adresses qui peuvent intéresser tout particulièrement nos collègues femmes dans le notariat. Sans vouloir exclure les 15 % d’hommes qui en font le complément à cent.
Bonne lecture à toutes et à tous.

« Faits et chiffres – syndicalisme
…/…
Simone de Beauvoir, dans Le deuxième sexe, en 1949, donnait les chiffres de 15 ans de syndicalisme des femmes (entre 1905 et 1920). Ils sont constants … les femmes représentent en 1905 8,88% de l’ensemble des personnes syndiquées, en 1920, 9,50 %. A peine un dixième ! Elle attribue ce fait à la tradition de résignation et de soumission des femmes et à un manque de solidarité et de conscience collective.
Des revues spécialisées, par exemple, la revue internationale Sens Public, publie en mai 2009 un article passionnant sur l’état du syndicalisme féminin intitulé : « Militantes syndicales : une égalité à faire vivre ».
http://www.sens-public.org/spip.php?article675
Yannick Le Quentrec.
Les femmes, qui constituent près de la moitié de la population active salariée, représentent 28 % des adhérentes de la CGT, 44,2 % de la CFDT, 45 % de la CGT-FO, 40 % de la CFTC, 18,5 % de la CFE-CGC (Sylvera 2006) et 32 à 35 % pour SUD (Trat, Zylberberg-Hocquard, 2000). Ce décrochage se renforce si l’on examine la répartition par sexe des taux d’adhésion aux syndicats de salariés au sein des catégories socioprofessionnelles fortement féminisées comme celles des employé-es.
Les métiers très féminisés sont aussi ceux où l’on se syndique le moins (les métiers du sanitaire et social par exemple : moins de 5 % de syndiqués).
Pourtant, des avancées régulières dans la condition au travail des femmes existent depuis plus de 30 ans : la loi de 1972 instaurait le principe de l’égalité de rémunération.
En France, la loi Roudy du 13 juillet 1983 porte modification du code du travail et du code pénal pour établir l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Yvette Roudy, (Ministre des droits des femmes entre 1981 et 1986), prévoit un texte général de non discrimination selon le sexe, ainsi qu’une possibilité de négocier un plan d’actions dans l’entreprise et l’obligation de produire un rapport annuel sur la situation professionnelle des hommes et des femmes dans les entreprises.
La loi Génisson (du nom de la députée PS du Pas-de-Calais qui l’a proposée en 2001) rend obligatoire les rapports annuels prévus par Yvette Roudy, ainsi que les négociations annuelles dans les entreprises sur l’égalité professionnelle. Quand on interroge les entreprises, elles reconnaissent à72 %n’en avoir jamais organisé.
…/…
En septembre 2002, c’est l’Europe qui publie une directive sur la « mise en œuvre du principe de l’égalité de traitement entre hommes et femmes en ce qui concerne l’accès à l’emploi, à la formation et à la promotion professionnelles, et les conditions de travail ».
Cela restera-t-il un vœu pieux ? Quels sont les moyens de pression de l’Europe ?
Les partenaires sociaux ont signé en avril 2004 en France un accord interprofessionnel qui aborde l’équilibre des recrutements, l’accès renforcé des femmes à la formation continue et le souci d’égalité dans les évolutions de carrière, les salaires et le congé de maternité.
2005 : pour la première fois, le Label Egalité Professionnelle instauré par la Ministre de la Parité Nicole Ameline, est décerné à une entreprise,le groupe PSA-Peugeot-Citroën.
Une distinction pour l’exemplarité, selon Madame la Ministre.
Tout un arsenal, comme on le voit… la carotte, …/… »

Et le bâton ?

17 novembre 2012 - Les notaires corses dans le collimateur de l'intérieur.

Manuel Valls a dénoncé le silence des notaires insulaires sur les affaires corses. Sur l'île de Beauté, les officiers ministériels n'apprécient pas cette mise en cause.

À Ajaccio, il fulmine. Alain Spadoni, président du Conseil régional des notaires corses, n'a pas apprécié les propos de Manuel Valls sur sa profession, c'est un euphémisme. Vendredi matin, sur RTL, le ministre de l'Intérieur a mis en cause les officiers ministériels insulaires, en même temps que les professionnels de l'immobilier ou même que les responsables des cercles de jeux. «Ils sont muets» a dénoncé le ministre, estimant que par ce silence étaient dissimulées «des pratiques à caractère mafieux». Le notariat, habituellement interlocuteur privilégié de l'État, n'a pas l'habitude d'être ainsi publiquement assimilé aux milieux de la nuit par exemple. Même en Corse. «J'invite le ministre de l'Intérieur à se ressaisir, lâche Alain Spadoni. Le véhicule de la violence en Corse, ce ne sont pas les notaires!»

Concrètement, les 52 notaires corses, comme l'ensemble de la profession, ont une obligation de «signalement» vis-à-vis des services de Tracfin, la cellule de veille de Bercy, lorsqu'une opération semble «atypique» - notamment lorsque l'origine des fonds n'est pas formellement établie. Au niveau national, le notariat - contrairement aux avocats - ne se fait pas fait prier pour répondre à cette exigence: les signalements ont même augmenté de 59 % en 2011, par rapport à l'année 2010, pour atteindre près de 1069 déclarations de soupçons. Mais d'après Manuels Valls, ces performances semblent chuter sur l'île de Beauté.

Une partie non négligeable des plus grosses transactions immobilières - monopole des notaires - réalisées sur l'île ne sont toutefois pas signées dans des offices insulaires, mais sur le «continent». En réalité le notariat, par nature - puisque les officiers ministériels traitent au quotidien des affaires et des secrets de famille - est particulièrement impliqué dans le tissu local. En Corse, les responsables de la profession veillent d'ailleurs tout particulièrement à ce que les propriétaires des études soient eux-mêmes directement issus de la culture insulaire. L'année dernière, 4 officiers ministériels ont été sanctionnés par leurs pairs pour n'avoir pas suivi d'assez près les règles de la profession.

« Nous sommes les serviteurs de la République, mais pas les valets de l'État », lance Alain Spadoni, épousant là un langage d'une franchise peu coutumière des hauts responsables de la profession. Au cours des derniers mois, des règlements de comptes ont atteint des notaires, en raison des signalements qu'ils avaient opérés et qui ont été ébruités via la procédure pénale visant des clients finalement poursuivis par la justice. «Il y a eu deux morts sur le continent, je ne voudrais pas que les notaires corses soient mis en danger», souligne le président du conseil régional.

Le Conseil supérieur du notariat qui régimente l'ensemble de la profession milite pour une meilleure anonymisation des signalements, qui protégerait leurs émetteurs, par exemple à travers une centralisation au siège parisien, avant transmission à Bercy. Une mesure qui pourrait notamment soutenir les notaires corses.

Source : www.lefigaro.fr

19 octobre 2012 - Le notariat européen est en danger

Pascal Lorot, président de l'institut Choiseul, dénonce les dérives auxquelles les propositions de la Commission européenne sur le métier de notaire pourraient aboutir, à savoir notamment une banalisation de la fonction de notaire et une déréglementation du service public notarial, ce qui reviendrait à favoriser le modèle anglo-saxon.

Largement répandu dans l’Union européenne (21 des 27 États l’ont adopté), le notariat est au cœur du système juridique romano-germanique, qui est la norme en Europe continentale. Il constitue l'un des trois piliers de notre ordre juridique, aux côtés des magistrats et des avocats.
Le notaire intervient, selon les pays, dans les domaines les plus divers du droit : contrats de mariages, statuts de sociétés, testaments, transactions immobilières… Officier public et ministériel, il est garant de la légalité de ces actes et de l'application équitable et impartiale des textes. Son authentification implique que l’acte jouit d’une force probante renforcée et lui confère la force exécutoire d’un jugement en dernier ressort. À ce titre, le notaire occupe une place privilégiée et primordiale dans le fonctionnement des sociétés de droit continental, où il est présent, et dans la vie des familles et des entreprises.

Pourtant, le notariat européen est aujourd’hui en danger. Remettre en cause la mission et la raison d’être du notaire, comme le souhaite désormais la Commission européenne, reviendrait de fait à bouleverser profondément l’équilibre des pouvoirs judiciaires et à renoncer à l’une des expressions les plus anciennes et les plus vivantes du droit continental. Surtout, cela affecterait gravement la notion de sécurité juridique, inhérente à la justice préventive exercée par le notaire et qui constitue un des piliers de l’État de droit. Par son expertise exercée a priori lors de la rédaction des actes qui lui sont confiés, le notaire exerce en effet une activité de régulation en limitant les sources de litiges et les risques de procédures contentieuses. Cette sécurité juridique, à laquelle il participe, concourt tant à l’harmonie de la vie sociale qu’à la stabilité de la vie économique.

La proposition de la Commission européenne d’inclure la profession de notaire dans la future directive relative aux qualifications professionnelles ne découle pourtant d’une demande ni des États, ni des citoyens, ni des partenaires sociaux. Ces deux derniers, les enquêtes d’opinion en attestent, se montrent en effet très satisfaits du système tel qu’il est. Les États européens, Allemagne et France en tête, mais pas seulement, ont pour leur part récusé officiellement la perspective d’une banalisation de la fonction de notaire. Comment comprendre dès lors l’offensive de la Commission européenne ?

C’est finalement parce que le notaire et l’acte authentique, dont la France est le berceau, sont au cœur du système de droit continental qu’ils sont aujourd’hui visés et stigmatisés. Il y a une fausse candeur de la part de la Commission européenne à demander l’application de la directive européenne aux notaires sous couvert de relance de l’activité économique alors que, par parti pris idéologique et sans le dire ouvertement, elle vise à une déréglementation du service public notarial qui reviendrait à terme à satisfaire la volonté hégémonique des tenants les plus vindicatifs du modèle dérégulé anglo-saxon.

N’en déplaise aux thuriféraires de l’ultra libéralisme et autres adeptes des marchés dérégulés ouverts à tous les vents, le droit continental, et l’institution du notariat qui y est liée, rivaux s’il en est, à leurs yeux, de la Common law, ne sont pas en perte de vitesse. C’est bien l’inverse que l’on observe. S’il prend ses racines en Europe, notamment en France et en Allemagne, le droit continental diffuse en effet bien au delà du vieux Continent et régit les deux tiers de la population mondiale. Il domine dans la sphère économique puisqu’il est celui de 13 des 20 premières économies mondiales et de 7 des 10 pays aux plus hauts revenus par habitant, démontrant par la preuve qu’il n’est nullement un frein au développement économique, bien au contraire.

Si le droit continental et le notariat connaissent un regain d’intérêt, qui va désormais jusqu’en Chine, Pékin ayant récemment nommé quelque 20.000 notaires à l’échelle du pays, ce n’est pas sans raison. Les traits caractéristiques des systèmes de droit continental (certitude des règles, accès au droit, coût de l’application du droit) présentent a priori des avantages pour le développement des affaires. Les exemples d’efficacité économique reconnue sont nombreux : le modèle français de l’arbitrage, la plus grande mesure des actions en responsabilité, la capacité du droit civil des contrats à gérer le long terme, l’efficacité de l’organisation du transfert de propriété…

Source : www.latribune.fr

Message en date du 1er décembre 2012, trouvé sur le Forum Clerc de notaire de Reseau etudiant:

OBESO
France
90.35.63.---
2012-12-01 16:42
Bonjour à tous

Effectivement, le salaire dans le notariat est un vrai problème et il temps que cela cesse. Je pense que nous pouvons changer cela.
Tout d'abord, il est temps d’arrêter de craindre les notaires et de penser que ce sont des dieux sur terre. Il faut un peu se rebeller et arrêter d'accepter n'importe quel poste pour n'importe quelle rémunération. 7 ans d'étude pour 2200 € net par mois!!!! y'a plein de professions ou l'on gagne plus pour beaucoup moins d'années d'études. Regardons les annonces des notaires d'un peu plus près et réagissons, ils demandent des T1, T2 ou T3 avec minimum 5 ans d'expérience... mais ils rêvent merde, faut arrêter aussi de se vendre au rabais. Il faut peut-être se créer une adresse mail pour répondre aux annonces passées ce genre d'annonce qu'ils rêvent totalement Et c'est quoi ces annonces ou ils visent expressément des femmes pour des postes d'assistante : "notaire cherche assistante".. C'est quoi ça... et la discrimination. un homme ne peut pas être assistant? ce poste est-il réservé aux femmes ? en plus d'être radin les notaires sont misogynes. Merde réagissant. Effectivement c'est une profession très peu connue du grand public et je pense que les lobbys des notaires sont puissants. Qui fait 35 h dans le notariat ? Qui a déjà entendu parler d'une étude contrôlée par l'urssaf ou l'inspection du travail ? Ils sont plutôt tranquille de ce côté. Personne ne se plaint et tout le monde accepte la situation.. C'est nous les cons alors oui réagissons, faite tourner le lien pour ce blog.

Y-aurait-il enfin, un mécontentement montant chez les salariés du notariat ?

c'est en allant voir un peu ce qui se disait sur ce forum que j'ai constaté qu'à un endroit on parle de moi, je ne me savais pas si célèbre

Bonsoir pepita,
Il se passe toujours quelque chose sur le Forum des Salariés du Notariat, c'est comme à la Samaritaine... autrefois !
Que l'on parle de toi, c'est très gratifiant, mais à la seule condition, que ce soit en bien...
Mais pourrait-il en être autrement ?
En toute sympathie.

Lu dans Entreprise et Carrières n°1120 du 27 novembre au 03 décembre 2012

« Pas un compliment, pas un merci, mon boss ne me dit jamais que ce que je fais est bien. En revanche, quand ça ne lui convient pas, il sait l’exprimer ! » Cette remarque, encore trop fréquente dans les entreprises, traduit toute la résignation des personnes qui n’ont finalement que des réprimandes comme indicateurs de qualité. « Un silence, c’est que cela va, une critique, et c’est que cela ne va pas. » Piètre tableau ! Nous sommes pourtant au 21ème siècle. Les messages clés du management n’auraient-ils pas réussi à se frayer un chemin jusqu’aux rangs managériaux ? Peut-être est-il temps de revoir les choses…

Cela commence souvent par une éducation un peu stricte, qui laisse entendre qu’exprimer des sentiments est inconvenant. En bon élève, on s’applique à reproduire les principes familiaux. On en ressort « handicapé de l’émotion », mais l’entreprise est un des rares temples du rationnel où l’on peut encore dissimuler ses faiblesses sans trop s’inquiéter. On se persuade qu’un bon manager doit conserver un esprit critique affûté. Féliciter une personne, apprécier son travail, c’est relâcher son exigence ; l’intéressé pourrait se croire en terrain conquis. Ne jamais lui donner des signes de satisfaction est donc un moyen de garder sa motivation intacte. L’ennui est que, dans ce raisonnement tout est erroné.

Exprimer son appréciation à une personne (par oral ou par écrit, pour des missions importantes comme des tâches infimes) est l’acte managérial qui a le plus grand effet sur la motivation. Nous aimons tous que notre travail soit reconnu : par nos collègues, nos clients, nos partenaires et, bien sûr, notre manager. Mais nul besoin d’être responsable d’équipe pour employer cette approche puissante : aujourd’hui, nous sommes tous leader, appelés à prendre des initiatives là où nous sommes et à œuvrer ensemble pour un résultat collectif. Un leader sait entretenir une dynamique positive autour de lui en faisant avancer les projets dans une ambiance constructive. Il est donc attentionné.

Reconnaître ce que les personnes font de bien crée une boucle vertueuse : en valorisant nos interlocuteurs et en leur montrant qu’on est sensible à ce qu’ils réalisent, on développe de la proximité et de la confiance. Dans les séminaires de leadership, on demande même aux participants de pratiquer quotidiennement cette reconnaissance d’autrui : « A qui ai-je exprimé mon appréciation ou mes remerciements aujourd’hui ? ». Si l’on ne trouve rien, c’est probablement que l’on est resté centré sur soi. Le leader est pourtant celui qui aide l’autre à se développer, à prendre confiance, à aller plus loin.

Les remarques positives sur le travail de quelqu’un présentent un troisième avantage, et non le moindre : elles encouragent la personne à continuer dans le sens de ce qui est recherché. Cela s’appelle le renforcement positif. Plutôt que de critiquer ce qui ne va pas, il est plus puissant de complimenter la personne sur ce que l’on apprécie particulièrement dans ses actions ou sa façon de s’y prendre. En effet, elle va naturellement essayer de reproduire l’expérience agréable en se concentrant sur ce qui est souhaité.

Un compliment est dix fois plus efficace qu’une critique, disent les spécialistes du comportement. Comment se fait-il que nous choisissions encore si souvent la méthode la moins efficace, en râlant sur ce qui ne va pas ?

Ndlr. J’ai l’impression que l’on parle d’un patron-notaire lambda. Pas vous ?

"Pas un compliment, pas un merci..."

Ca c'est une évidence, je n'ai jamais eu un seul compliment de mon patron en 12 ans...

"Cela commence souvent par une éducation un peu stricte..."

Mouais...

"Exprimer son appréciation à une personne..."

J'ai vu sur le portail des notaires, qu'il existait des cours de management... nos patrons ne pensent pas en avoir besoin, le mien en particulier doit penser que le mot "management" est un mot emprunté au vocabulaire satanique, tout comme les mots "bonjour" (et oui...) "s'il vous plait" et "merci"... (entre autre)...

"Reconnaitre ce que les personnes font de bien..."

Bon, là, ça relève carrément du surnaturel. Nous sommes dans ce cas là dans la 4ème dimension.

"Les remarques positives sur le travail de quelqu’un..."

Voir "Exprimer son appréciation à un personne..." chez nous, aucune remarque positive sur le travail pourtant bien fait la plupart du temps, même si l'erreur est humaine bien sur, chez nous l'erreur est inadmissible (surtout avec mon patron). Juste une anecdote : un jour j'ai remarqué une grosse bourde (un oubli qui aurait pu rendre un acte nul) dans un dossier envoyé par un confrère. Le rendez-vous était fixé. Je parle de l'oubli à mon patron en me disant, tient pour une fois il va me féliciter pour avoir vu ce que personne n'avait vu (même pas lui). Sa réaction en hurlant comme d'habitude : "vous ne pouviez pas le voir avant"...

"Un compliment est dix fois plus efficace qu’une critique..."

Ce qui peut paraître logique pour certains est malheureusement loin de l'être pour d'autres... pourtant à la base ça ne parait pas si compliqué que ça...

Bon, voilà, maintenant, ça serait sympa que d'autres personnes communiquent via le post très intérressant de RWM ce qu'il se passe dans leur étude...

Non, ami RWM, pas d'accord du tout.
Le patron-notaire lamda ? Une sorte d'honnête homme en somme! Ah quelle bonne blague! Ca sonne faux ce truc.
Patron-notaire tout court, çà c'est par contre une bonne expression efficace et dans l'air du temps: c'est très bien de réduire ces grands aventuriers de la concurrence, de l'économie mondiale libéralisée et de l'innovation (sociale notamment) à ce qu'ils voudraient peut-être parfois paraître, on le dit en les raillant un peu. Des modestes petits patrons du rang avec un petit p, un petit r et un tout petit $. J'oubliais le v comme victime de la crise. Tout petit, petit, petit.
Moi, ces petits-patrons notaires qui vont peut-être recommencer à mettre des clercs au chômage les prochains temps (sous la contrainte économique bien entendu), désolé mais il me semble tout à fait possible que, par hypothèse extrême n'est ce pas, certains d'entre eux ou elles soient désormais capables, non de lire des revues de management pour faire vulgairement BCBG (soyons sérieux), mais bien plutôt de dépasser l'imagination la plus noire en se livrant entre eux à une sorte de surenchère aussi lamentable que les carabins au fond d'une salle de garde pendant un réveillon.
Avec des phrases telles que :
"c'est la crise, la chasse au con est ouverte"
ou
"Je suis ta supérieure, tu es mon inférieur, à partir de maintenant tu me vouvoies et tu me dis Maître"
ou bien
"Vous comprenez, Monsieur machin, en ce moment pour vous payer je prends de l'argent à mes petits enfants"
ou encore
"Voici votre supérieure. A partir de maintenant c'est à elle que vous vous adresserez pour les diminutions de salaire. Pour le sexe, c'est moi qui le fait".
Je vous épargne les histoires sans paroles telles que lettres de licenciement pour le réveillon de noel, j'en passe et des meilleures, se seraient des friandises que les notaires se raconteraient pendant leurs repas chez les étoilés, les soirs d'assemblées générales que j'en serais pas autrement étonné, à condition bien entendu qu'ils osent aller d'abord jusqu'à de telles vacheries, pour avoir le plaisir de pouvoir s'en vanter dans le dos de leur cheptel ensuite; ce qui est impensable dans l'état actuel des choses. Vous le savez tous et toutes, chers amis clercs et employés de notaire; nous avons les plus distingués de tous les petits patrons.
D'ailleurs n'allez pas vous imaginer que j'ai déjà vu ou entendu en vrai des saletés pareilles, ce ne sont que des cauchemars sans doute, des visions du pire pendant un accès de fièvre.
Je les déverse ici pour m'en débarrasser comme d'un miasme.
D'ailleurs vous n'avez jamais vus des trucs pareils non plus, vous autres, n'est ce pas ?
Alors, de quoi on parle là !
Maintenant, faire lire des revues de management à de de tels oiseaux, à supposer qu'ils existent (car c'est eux qui en auraient besoin, soyons logiques), mon cher RWM... A mon avis, ce serait aussi difficile à faire que de vendre une carte syndicale à un petit jeune sortant du BTS notariat ou de l'IMN même. C'est pas peu dire.
Vue de l'esprit, c'est clair, il faut garder les pieds sur terre. Un article de management (foireux, à l'eau de rose et moralisateur à mon avis d'ailleurs), ici?
Autant y mettre ma recette de coccinelles au poivre, ou lancer un nouveau sondage, tu n'auras pas plus de succès que d'habitude.
Quant à mes chers notaires assistants, stagiaires, candidats et autres masos en tous genres qui acceptent de bosser comme des malades pour des salaires à la c.o.n., parce qu'ils sont courageusement pétés de trouille tout simplement, je leur dis bien le bonsoir.
Il ne faut pas toujours être bien élevé en face de gens qui ne le sont pas du tout.
Là. J'avais un petit accès de mauvaise humeur, excusez-moi mais ca va mieux; je vous remercie bien sincèrement.
Bonnes fêtes à toutes et à tous, Joyeux noëls chers Maîtres et n'abusez pas du Champagne; en toute amitié bien le bonsoir.

Bonjour à tous et à marzolf,
Houlà! C'est qu'il serait énervé le marzolf?
Depuis quand, le "patron-notaire lambda", c'est à dire étymologiquement "quelconque", serait-il forcément "une sorte d’honnête homme"? Ce ne peut être qu'un manque de discernement intellectuel momentané, qui fasse que tu trouves que "ce truc sonne faux".
Nous sommes ici sur un forum syndical où nous savons tous (sauf toi, peut-être?) que le notaire "honnête homme" dans le ressenti populaire et public, l'est beaucoup moins intellectuellement parlant, lorsqu'il s'agit du management de son personnel... C'est en cela que l'article de Meryem LE SAGET que j'ai rapporté, m'a semblé intéressant à faire connaître à nos collègues.
Pour preuve l'excellente intervention de Gracky.
Qui est Meryem LE SAGET ?
" Meryem LE SAGET est experte internationale en vision partagée, conduite du changement et conventions interactives. Auteur du livre "Le Manager Intuitif" et d'une dizaine de recueils de chroniques, elle donne des conférences sur les meilleures pratiques de management et conseille les équipes de direction.
Par ses fréquents voyages de veille à l'étranger, sa clarté de communication et son goût pour les approches pragmatiques, elle prépare les entreprises aux enjeux de demain en les aidant à bâtir des solutions puissantes grâce aux méthodes participatives.
Largement formée aux méthodes de cocréation et à l'animation de grands groupes, elle met son savoir-faire et son expérience au service des entreprises et des équipes qui choisissent de mettre les personnes au cœur de leur développement. "
Donc, il n'est point besoin d'une longue rhétorique brouillonne sur le sens des mots "patron-notaire" pour comprendre le sens de l'article "Savoir apprécier et remercier".
Visiblement marzolf n'a pas su apprécier cet article et donc il ne peut pas remercier.
C'est qu'il serait presque totalement notarialement intoxiqué par son environnement socio-professionnel, notre ami?
Bonnes fêtes à toi aussi ami marzolf, sachant qu'à défaut de caviar, il restera toujours un peu de carottes râpées... dans le réfrigérateur, pour les modestes salariés du notariat dont tu es un digne serviteur.
Bien cordialement.

Bonsoir,

C'est bien dommage, pas mal de membres enregistrés, souvent beaucoup d'invités, sujet très intéressant sur le management en général, j'aurais beaucoup aimé en apprendre un peu plus sur le management dans le notariat en particulier via le vécu des employés clercs, secrétaires, etc...

Bonjour tout le monde, Bonjour Gracky,
Il ne faut pas avoir trop de regret, c'est un peu le silence de l'amer ici.
De toute manière, "management" ce n'est pas sérieux comme sujet.
Depuis que les notaires citent Lénine en congrès et serrent la louche des ministres de la justice chinoise sans état d'âme ni serrement de coeur (voir un article de Libé, à pleurer des derniers jours, sur les prélèvements et la commercialisation d'organes de condamnés à mort, moeurs barbares!), je me demande pourquoi le CSN n'éditerait pas ses circulaires et consignes au format du petit livre rouge et dans la langue de Poutine, pourquoi pas.
En fait, c'est bien pire: des notaires de base se prennent pour des aventuriers économiques et les plus idiots n'hésiteraient pas - pour faire chic- à se gargariser d'anglicismes managériaux, s'ils avaient connaissance de l'existence de disciplines consacrées à ces sujets ( et de l'existence d'honnêtes gens dans ces disciplines comme ailleurs).
Ils n'en savent rien, s'en foutent et ont l'oeil rivé sur une seule chose; le tableau de bord.
C'est surtout vrai pour les jeunes notaires (les plus vieux sont encore dans les vieux machins catho-paternalistes, je ne dirai rien de ceux du milieu...) à qui j'infligerais bien 140 heures de "management" pendant leur cursus et un peu de camp de rééducation à Bercy ou aux affres sociales (avec déjeuner obligatoire à la cantine des fonctionnaires).
Voilà, et encore je suis poli; j'ai résisté à la tentation de bazarder un nouveau paquet de pseudo citations abjectes plus ou moins imaginaires pour édifier Gracky et ses nombreux lecteurs.
Mais la flèche, c'est surtout à nos collègues que je la destine.
Désolé de vous le dire mais un bon nombre d'entre vous sont en train de virer minables à force de se laisser dire et faire n'importe quoi.
Salut Gracky, rassure toi, il suffit de peu de gens déterminés pour faire entendre la voix des plus faibles, c'est toujours ainsi que ca se passe. A condition qu'il y ait encore un machin syndical avec des gens capables de faire entendre. Et çà, chers amis taiseux, à force de la boucler minablement, ce n'est pas garanti. A ce rythme, dans quelques années, vous serez seul en face de vos patrons.
Hop salut tout le monde, salut Gracky.
J'allais oublier Rwm qui me passe tant d'incartades plumitives ici.

Bonsoir Marzolf,

marzolf a écrit:

Voilà, et encore je suis poli; j'ai résisté à la tentation de bazarder un nouveau paquet de pseudo citations abjectes plus ou moins imaginaires pour édifier Gracky et ses nombreux lecteurs.

Si ça peut vraiment te défouler un peu plus, ne te gênes surtout pas

Fais gaffe à ton clavier quand même, il prend dur en ce moment

Juste une toute petite chose concernant ta phrase "les plus vieux sont encore dans les vieux machins catho-paternalistes, je ne dirai rien de ceux du milieu..."

Catho certes, mais paternalistes certainement pas.

Au risque de déplaire à l'ami marzolf, voici une nouvelle chronique de Meryem LE SAGET, parue dans ENTREPRISE ET CARRIÈRES n° 1122 du 11 au 17 décembre 2012.

PETITS RISQUES, GRANDS EFFETS.

On évoque facilement certains actes de courage des grands leaders, leur volonté d’aller de l’avant pour défendre des causes qui leur tiennent à cœur. Mais il existe aussi des dizaines de petits actes quotidiens, certes moins spectaculaires, mais à la portée de tout manager. Si seulement on osait, si seulement on s’autorisait à s’affranchir du poids des habitudes. Bien sûr, ce sont des risques mineurs, mais ils produisent de grands effets. Prenons quelques exemples.
Être authentique et parler vrai avec ses équipes. Se dégager du « politiquement correct » et de la posture du manager débordé et distant. Ce n’est pas facile, car la crainte de s’exposer en se démarquant de ce qui « se fait habituellement dans cette entreprise » est bien présente. Pourtant, quand la norme prend le pas sur l’authenticité, l’atmosphère devient vite aseptisée. Dès lors, comment les personnes peuvent-elles se motiver ? Une fois l’authenticité et la simplicité installées, on peut prendre un petit risque supplémentaire : intégrer ses collaborateurs dans les réflexions, les rendre partie prenante des décisions. A ne pas tenter si le « parler vrai » n’est pas pratiqué !
Rester humble. L’arrogance peut produire des succès ponctuels mais pas de belles réussites durables, car les personnes se fatiguent d’être peu considérées. Est courageux celui qui se met au service du projet commun et non celui qui cherche à dominer ou à avoir le dernier mot. Nous sommes sans arrêt dans des logiques de positionnement les uns par rapport aux autres, alors que le 21ème siècle a besoin de dynamiques de coopération, de partenariat et de co-création. Se mettre à travailler « avec » ses collaborateurs au lieu de leur demander d’exécuter des tâches « pour soi » change radicalement l’ambiance collective.
Le courage au quotidien, c’est encore d’écouter l’autre alors qu’on brûle d’envie de s’exprimer et de lui couper la parole. Accepter le risque de le laisser aller au bout de son idée… avec peut-être la surprise de découvrir des approches nouvelles auxquelles on n’avait pas pensé. Cette attention à l’autre souligne que l’on a encore envie d’apprendre, que l’on reste curieux. L’attitude ouverte de celui qui accepte de ne pas tout savoir est cent fois plus efficace que la certitude un peu figée des « Je-sais-tout ».
Dans le même registre d’humilité, on trouve aussi l’art d’admettre ses erreurs. Là encore, on prend un petit risque, car c’est facile de nier le problème ou d’ignorer ses faiblesses. Mais on gagne le respect des autres. En effet, celui qui se veut invincible affiche surtout son arrogance et sa peur devant ce qu’il ne maîtrise pas. La fierté exacerbée n’est pas une qualité. Car elle rend aveugle et empêche l’interrogation sur soi qui fait avancer.
Demander aux autres des feedbacks sur soi est sans doute le plus « risqué » (en apparence) des gestes qui font progresser un leader. Mais c’est aussi le plus riche. Il faut avoir tenté plusieurs fois l’expérience pour constater que la peur d’être critiqué est plus imaginaire que réelle. En fait, quand on demande aux personnes ce qu’elles pensent, elles émettent rarement des critiques acerbes. Elles soulignent plutôt d’autres perceptions et apportent un éclairage que l’on n’avait pas vu. Alors, pourquoi se priver d’une approche aussi riche ? Il faut juste oser prendre ce petit risque… « Allez, même pas peur ! »

ndlr. Ne pensez-vous pas que nos patrons-notaires seraient bien inspirés d'apprendre réellement à "manager"?