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| Pensée du Jour | |
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Auteur | Message |
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marzolf
Nombre de messages : 698 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 18/06/2009
| Sujet: Re: Pensée du Jour Dim 31 Oct 2010 - 7:34 | |
| « L’exagération est le seul moyen de supporter l’existence » Thomas Bernhard - propos d’écrivain dans « Extinction »
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| | | RWM
Nombre de messages : 6553 Localisation : Vallespir Date d'inscription : 19/01/2006
| Sujet: Re: Pensée du Jour Dim 31 Oct 2010 - 19:18 | |
| " Monsieur de Varni se couchait à ses pieds, allumait un cigare, et, le regard fixé sur sa compagne, il s'abandonnait à une de ces rêveuses extases où l'âme, se détachant peu à peu du réel et du fini accueillerait comme une souffrance tout ce qui la ramènerait au sentiment de l'activité et de la vie. "(Extrait de l'épilogue des Mémoires d'un Notaire par A. DE PONTMARTIN - 1856)
Dernière édition par RWM le Lun 1 Nov 2010 - 12:43, édité 1 fois | |
| | | pepita
Nombre de messages : 1072 Date d'inscription : 06/09/2007
| Sujet: Re: Pensée du Jour Lun 1 Nov 2010 - 11:26 | |
| un cigare ou on joue sur les mots ?
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| | | RWM
Nombre de messages : 6553 Localisation : Vallespir Date d'inscription : 19/01/2006
| Sujet: Re: Pensée du Jour Lun 1 Nov 2010 - 12:44 | |
| Bonjour pepita, Mea culpa !!! Bonne journée Cordialement | |
| | | RWM
Nombre de messages : 6553 Localisation : Vallespir Date d'inscription : 19/01/2006
| Sujet: Re: Pensée du Jour Lun 1 Nov 2010 - 13:17 | |
| " Quoi qu'on pense de cette réforme des retraites et des agences de notation en embuscade, on n'ironise pas sur le peuple dès lors que ce dernier est dans la rue. "(Jean-Claude GUILLEBAUD - écrivain - essayiste - journaliste français) | |
| | | marzolf
Nombre de messages : 698 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 18/06/2009
| Sujet: Re: Pensée du Jour Lun 1 Nov 2010 - 13:30 | |
| J'avais préparé une de ces chroniques verbeuses spécialement pour ce blog. Il y était question d'une citation hautement philosophique, mais plus ou moins imaginaire et bricolée, justement. L'incident survenu hier sur ce blog m'a fait rire de bunker : autrement dit j'ai la banane. L'incident ? Un notaire qui tremperait son cigare dans une boîte de cirage pour que la combustion de substances ajoutées au tabac lui procure des sensations nouvelles à la vue de sa compagne. Je ne vois pas d'autre explication à moins que le notaire de Pontmartin se soit mis à jouer la pieta en allumant un cierge à la vue de sa femme ? Enfin, ne dérapons pas, RWM s'est sans doute livré à une interversion involontaire de deux malheureuses lettres dans un mot et sa version de ce texte prend ainsi une couleur simplement absurde mais amusante. Pour autant, ce n'est pas une raison pour lui prêter des pensées grivoises, ni même une pensée et une intention quelconque dans cette interversion qui peut-être tout à fait involontaire et étrangère à son moi, à son surmoi, son sousmoiet même à son surmot et au summo, etc. Sorti de ces vaines conjectures il a bien fallu tout de même que je vous trouve une autre pensée du jour (c'est pourquoi je suis en retard ce matin) et il m'a semblé à propos de vous envoyer finalement un peu de Schopenhauer à la figure, façon tarte à la crème (l'art d'avoir toujours raison), pour faire bonne mesure. Et par l'effet inductif (goulu) d'une publicité bien connue nous conduisant aussi à l'extase contemplative, nous autres les mâles, puisqu'il y était aussi question de stratagèmes féminins visant à semer le trouble dans nos esprits (et sous nos cordes). Voici l'achose : Stratagème 36 - Ebaubir, stupéfier l'adversaire par un flot absurde de paroles. Ce stratagème est fondé sur le fait que : "l'homme croit fréquemment que s'il entend des mots, il doit s'y joindre aussi une sorte de sens." Mais demain - ce sera le jour des morts - je vais me payer le luxe de citer ici même, comme pensée du jour, ce mot mémorable lu ici même sur ce blog, voici la chose : "." A après demain, donc, puisque j'ai maintenant un mot du jour d'avance. | |
| | | gracky
Nombre de messages : 258 Date d'inscription : 05/05/2008
| Sujet: Re: Pensée du Jour Lun 1 Nov 2010 - 21:56 | |
| "Les larmes sont parfois une réponse inappropriée à la mort. Quand une vie a été vécue vraiment honnêtement, vraiment avec succès, ou simplement vraiment, la meilleure réponse à la ponctuation finale de la mort est un sourire. "
Julie Burchill
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| | | RWM
Nombre de messages : 6553 Localisation : Vallespir Date d'inscription : 19/01/2006
| Sujet: Re: Pensée du Jour Mer 3 Nov 2010 - 1:16 | |
| " 15 millions d'âmes sont "en retrait". ces chanceux, bénéficient d'une "pension", progrès acquis de longue lutte par un Conseil National de la Résistance inventant la Sécurité sociale. "(Maryvonne OLLIVRY - journaliste) | |
| | | pepita
Nombre de messages : 1072 Date d'inscription : 06/09/2007
| Sujet: Re: Pensée du Jour Mer 3 Nov 2010 - 10:46 | |
| houlà marzoff !!! ma remarque à rwm n'etait dûe qu'à apporter un petit sourire, j'ai bien entendu compris dès le départ que c'etait une inversion de lettres, je ne pensais pas que celà occasionnerait une dissertation d'une demi page | |
| | | marzolf
Nombre de messages : 698 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 18/06/2009
| Sujet: Re: Pensée du Jour Mer 3 Nov 2010 - 20:00 | |
| Bonjour ! Je suis tombé du lit. Ca fait longtemps déjà. Vous me manquez! En guise de chronique matutinale, je vous proposais ce matin (forcément) des travaux pratiques et un florilège de citations, façon poupées russes, pour me faire pardonner ma sèche incartade d’hier (pour mémoire : « . »). Pepita disait ce matin. « Ma remarque à rwm n'était due qu'à apporter un petit sourire, j'ai bien entendu compris dès le départ que c'était une inversion de lettres, je ne pensais pas que cela occasionnerait une dissertation d'une demi page ». Pepita, c’est pas grave ! Une demi page, ce n’est rien pour moi. C’est cadeau. Et je suppose que tu voulais dire « ne visait » plutôt que « n’était due » ? Ben vlà, puisque tu aimes ma prose, j’en remets une couche pour rire. Au passage je salue Céline67 qui a l’air de venir de mon coin et heureuse de partir de rien pour aller nulle part. Je plaisante, c’est une vieille blague très connue. J’encourage son optimisme et pour une fois je ne plaisante pas. D’ailleurs il est temps de passer aux choses sérieuses. Voici ma laborieuse chronique du jour, livrée avant qu’il fasse tout à fait nuit c’est mieux. « Bon », dit le châtelain, parlant très vite, « puisque voilà les prémisses établies, je passerai à cette remarque que l’enchaînement d’existences existant en elles-mêmes, procédant en un double rapport réciproque, produit par la force des choses un dialogisme problématique, lequel prouve, jusqu’à un certain point, que l’essence de la spiritualité doit être rattachée au second principe prédicable ». Vous l’avez reconnu ? Vous êtes forts ! En effet, c’était Schopenhauer !!! Encore et toujours lui ! Stratagème 36 ; je vous recommande cette lecture aux éditions Circé, format poche, six euros. Une paille. PS comme vous êtes sages et que vous m’avez laissé méditer matutinalement tout à mon aise, c'est-à-dire que vous n’avez pas fait de bruit ce matin pendant que je balbutiais mes mantras, je veux bien vous lire avec sérieux la conclusion de Schopenhauer (dans son « ultime stratagème ») pour vous donner la force de titaniquiser vos ennemis à coup sûr d’une seule bordée tribord (ou babeurre), même par mer calme et sans iceberg (après je jette ce livre, il a assez servi). Extrait : « La seule parade infaillible est donc celle déjà recommandée par Aristote au dernier chapitre des Topiques : ne pas s’engager dans une controverse avec le premier venu, mais seulement avec ceux que l’on connaît et dont on sait qu’ils ont assez de raison pour ne pas étaler au jour des absurdités et se rendre ainsi ridicules ; afin de discuter au moyen de bonnes raison, et non à coups de rodomontades ; afin d’écouter ces raisons et de leur répliquer ; et de qui l’on sait enfin, qu’ils font grand cas de la vérité, qu’ils aiment entendre de bonnes raisons même dans la bouche de leur adversaire, et ont assez de sens de la justice pour pouvoir admettre de perdre la partie, si la vérité est dans l’autre camp. Il en résulte que de cent hommes, on en trouvera à peine un seul qui soit digne que l’on discute avec lui. Quand aux autres, qu’on les laisse dire ce qui leur passe par la tête, car désipere est juris gentium, et qu’on médite ce conseil de Voltaire : la paix vaut encore mieux que la vérité. Et un proverbe arabe dit : c’est à l’arbre du silence que pend son fruit : la paix. » Inutile de vous préciser que je suis incapable d’une telle sagesse. Mais aujourd’hui, vous n’êtes pas déçu de votre visite sur ce blog, n’est ce pas ? Si ? Alors c’est que vous manquez sérieusement d’humour (ou de temps). Et avouez que Schpnhauer, on ne vous l’a jamais présenté comme ça. Si tant est que votre propre mère vous lait jamais noyé dans le biberon. Demain je vous parlerai du K de Katiouch.a ou de .atioucka, c’est kif kif ; si je me réveille à temps. Et le 5 je vous parlerai d’une coutume anglaise (idem) qu’on devrait appliquer au petit nain qui veut mettre le feu aux poutres de l’édifice social comme chacun sait. Du 6 au 11 je vous parlerai des poilus. Maintenant qu’il n’y en a plus, je peux dire n’importe quoi pour vous raser sans risque d’être contredit. Par exemple que ce sera bientôt pareil avec les clercs (mais comme dirait ma nièce d’onze ans pour couper court à mes diatribes et recentrer le débat sur le dessert, « leur cas est clerc, mais il reste à savoir s’il l’est au café, à la vanille ou au chocolat »). Si je ne suis pas là demain matin à l’heure, c’est tout simplement que RWM aura fait sauter une fois de plus le central téléphonique au bout de ma rue pour venir à bout de ma résistance plumitive. Il en est parfaitement capable, le bougre. Dans ce cas, le temps de réparer et je serai de retour un peu plumeau pour nettoyer tout ça. Sans fôte. (Je me demande si je vais sérieusement publier ce truc sur un site syndical officiel mais je pense que c’est bon pour la cause, afin que l’on sache que nos connexions neuronales sont encore variées, nombreuses, joyeuses, pleines de jeunesses et de joie de vivre sans qu’il soit nécessaire de céder à des modes rapn’roll, je n’en dirai pas plus). (quelle délicieuse odeur de café par ici, mais ne vous y trompez pas, la préparation d’une telle chronique me prend un temps considérable sur mes recherches d’emploi et constitue donc un véritable sacrifice. Il faut vous faire à l’idée que la littérature moderne et l’art contemporain sont des choses complexes. Il faut aussi que je vous laisse. Salut Martine ! (c’est mon admiratrice préférée de ma dernière étude notariale). Si l’on ne m’embauche pas rapidement, je vais finir par faire du tort à la profession avec ces chroniques matutinales à la lisse moi les plumes. Bravo aux jeunes non syndiqués (honte sur eux) qui auront pu lire tout ceci en maintenant d’un bloc leurs trente deux dents bien blanches toutes soudées sans se mordre la langue. Je me normande si je n’ai pas oublié de fermer une parenthèse de mon armoire crânienne. Dans le doute voilà qui est fait. J’entends d’ici la rumeur : « ce type est fou ! ». Eh bien, figurez vous que non. Pas du tout. Il est juste heureux de vivre. C’est défendu peut-être ? Bon. Alors foutez-moi le camp, bande de Schtroumpfs, et je ne parle pas aux gens pas syndiqués. Un point c’est tout. Je crois que j'ai battu mon record. | |
| | | gracky
Nombre de messages : 258 Date d'inscription : 05/05/2008
| Sujet: Re: Pensée du Jour Jeu 4 Nov 2010 - 0:26 | |
| "Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul."
Montaigne
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| | | marzolf
Nombre de messages : 698 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 18/06/2009
| Sujet: Re: Pensée du Jour Jeu 4 Nov 2010 - 13:53 | |
| Amusante citation de Gracky ! J’y souscris pleinement. J’en redemande ! Je la prends un peu pour moi bien que je ne puisse m’asseoir pour l’instant, en raison du coup de pied au cul magistral que l’on m’a mis pour me virer « économiquement » de mon dernier emploi. Mais je la prends aussi pour les gentils organisateurs de ce genre d’excursions professionnelles en orbite notariale ; je vise par exemple ceux qui seraient capables de vous dire, par pure hypothèse, toute honte bue en vous montrant la porte : « vous comprenez, pour vous payer je prends de l’argent à mes petits enfants » (bis). Toute ressemblance etc. Mais je vous ai promis une modeste chronique russe sur le cas Tiouchka. La voici. Le k katiouchka. Kesako ? Simple. L’art consiste à tirer plein pot sur la cible. Les russes avaient une méthode pour ça. Ils avaient même ce que l’on appelle des Katiouchas. Des orgues de Staline qui servaient à saturer une zone de roquettes. On peut jouer à ça au sens figuré, sur le terrain de la diatribe verbale, sur celui des retraites, sur dix pour cent de l’effectif d’une profession, etc. Il y a toutes sortes de cibles possibles. Ca peut être assez amusant et efficace. Après on corrige le tir, on affine le carnage. On peut ensuite enlever un K à l’avant où à l’arrière (Exemples : .Atiouchka ou Katiouc.ha) pour effacer les traces, un peu comme on enlevait des personnages victimes de purges sur les photos officielles des tribunes soviétiques pour rectifier l’histoire. Voilà ou je voulais en venir. Les champions du libéralisme moderne sont maintenant les anciens empires soviétiques et maoïstes. Ils ne vont pas tarder à nous enseigner leurs méthodes de malfrats . Elles ont aussi fait leurs preuves. Par exemple, pure imagination romanesque, vous verriez bientôt disparaître le portrait des clercs de notaires licenciés économiques des photos de l’arbre de Noël des oeuvres sociales de l’année passée . De leurs femmes et enfants aussi, of course. Ce n’est pas une bonne idée ça ?! De cette manière quand certains de nos copains se déguiseraient en père noël pour le prochain arbre de noël des œuvres sociales etc, ils s’éviteraient d’avoir à préparer des réponses aux questions d’enfants innocents, toujours gênantes, du genre : « mais ou est donc passé le Monsieur, ou le petit Léo et sa maman qui étaient assis là, à côté de moi l’an passé ! Il était là, regardez donc sur la photo ». Mais non, mais non mon brave petit : quelle photo ? Faites voir ! Vous voyez bien, schriiiik, il n’y est point. Il doit être clerc autonome itinérant en roulotte maintenant. Brrrrrrrrrrrrrr. Ca s’appelle l’horreur économique. Et pendant ce temps, il y en a qui se goinfrent. Frisson dans le dos. Mais grand sourire en travers de la figure. Salut les schtroumpfs. | |
| | | marzolf
Nombre de messages : 698 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 18/06/2009
| Sujet: Re: Pensée du Jour Ven 5 Nov 2010 - 10:44 | |
| Je continue ma besogne bloguienne matinale au risque de lasser le public. Pas grave il est peu nombreux. On va se promener encore ensemble pendant quelques jours. Donc, après les katiouchas russes, les traditions anglaises. Mondialisation oblige. Le 5 novembre on lâche les gosses dans la rue en Angleterre, avec des pétards etc. car un certain 5 novembre 1605 je crois, on a pris un type avec l’allumette près de la mèche d’un tas de barils de poudre entreposé sous le parlement. On lui a fait la peau à ce fou furieux. Chez nous, on a un petit nicolas qui joue aux allumettes impunément depuis des mois au milieu d’un champ de mines (chômage, retraite, 35 heures, etc). Il serait temps de lui arranger le portrait ou au minimum de lui reprendre les allumettes. Au fait je me demande si le mouvement social va reprendre ou si c’est définitivement plié. Mais vu le petit nombre de clercs de notaire qui étaient dans la rue, je pense que je ne pose pas la question au bon endroit. Remarquez, je n’ai pas dit que vous avez tort, collègues, seulement que ça se discute. Dans votre syndicat par exemple... Grrrrrrrrr, méchant marzolf . A demain. | |
| | | pepita
Nombre de messages : 1072 Date d'inscription : 06/09/2007
| Sujet: Re: Pensée du Jour Ven 5 Nov 2010 - 10:59 | |
| à mon humble avis personnel c'est plié, je parle bien sur du mouvement général pas de celui des clercs ce qui ne veut pas dire qu'il ne va pas y avoir encore quelques feux de bengale, ou pourquoi pas un redemarrage plus tard pour une raison plus large que celle des retraites | |
| | | gracchus
Nombre de messages : 52 Date d'inscription : 12/01/2006
| Sujet: Re: Pensée du Jour Ven 5 Nov 2010 - 22:53 | |
| Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l'ouvrir. Pierre DAC | |
| | | marzolf
Nombre de messages : 698 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 18/06/2009
| Sujet: Re: Pensée du Jour Sam 6 Nov 2010 - 9:19 | |
| Gracchus ! Ou mais c’est qu’il est joueur çuilà ! En plus il a entièrement raison. Je l’approuve de nouveau. A donf. Et Pierre DAC ! Ah c’est un bon choix ! Ceci étant, je trouvais ça plutôt rigolo ce que disait Pepita, mais bon ! Et puis… ici sur ce blog, on ne parle pas mais on écrit. Et moi quand j’écris, je la ferme et je n’ai pas besoin de l’ouvrir, ni pour montrer mes jolies dents, ni même pour tirer ma langue de côté pendant que je m’applique. Et voilà, ça c'est fait. D’ailleurs du coup, je me sens autorisé par Gracchus à remettre ici une double tartine matinale d’élucubrations recto verso. Je suis d’ailleurs tellement content de ce qu’il vient d’écrire, Gracchus, que pour commencer je vais citer ici un de ses anciens propos sur ce blog, datant d’un 21 décembre ; mais on ne sait pas de quelle année (à cause d’imperfections techniques dont je ne fais nullement reproche). Dans ces temps là, on échangeait ici sur un ton un peu acerbe que le jeune syndicaliste que je suis ne peut que trouver désopilant. Je commence tout doucement à comprendre ce qui s’est joué à cette époque ancienne. Pour que les choses soient bien claires, malgré mes pauvres moyens intellectuels je pense que nos amis de la fédé FO se sont très très bien tirés d’affaire là où des boutefeux se seraient sans doute pris les pieds dans les fils de fers à repasser. Je n’ose pas citer Pépita d’à l’époque, c’était un peu physique, j’allais dire masculin. Quoique cette citation vaut son pesant de petits points : « Il y a des gens qui sous prétexte qu'ils sont bien planqués derrière l'écran de leur pc se permettent de railler ou insulter les autres alors qu'en face, dans la vie de tous les jours ils n'auraient pas les c....s d'en dire la moitié, chaque moyen de communication a ses défaut, internet a celui là. » La vache, c’est bien senti ! Mais un peu raide, si je peux me permettre (personnellement je signe sous mon nom donc mes bijoux de famille sont à l’abri de tout reproche). Mais les amis, ah que voici du Gracchus de la belle époque. C’est un peu plus lyrique, mais efficace aussi et surtout...à l’inverse de l’objet de la première citation de Pepita ; ça n’a pas pris une ride ! Voyez vous-même : « les temps qui viennent nous diront de quelle manière innovante les pépita et autre gribouille vont relancer le mouvement social et syndical dans cette profession où 95% du personnel des études se planque courageusement derrière les quelques huluberlus militants syndiqués ». Là on sent qu’ils avaient vraiment des trucs à se dire, Pépita et Gracchus ! Ce blog a une histoire, comme notre beau pays ! Mais tout de même, désolé pour Pépita (ne m’en veuillez pas), pour l’élégance et le raisonnement, je donne Gracchus gagnant sur ce coup là. D’autant que l’avenir (le passé d’aujourd’hui) lui a semble t’il donné très largement raison. D’ailleurs Mesdames vous feriez bien d’investir les organisations syndicales à due concurrence du taux de féminisation de la profession. C’est un avis personnel, exprimé bien que je sois muni d’un service trois pièces, c'est-à-dire du genre minoritaire dans la profession. Et puis « hurluberlu militant syndiqué », ça me parle et çà me plait comme titre ! J’en suis, résolument. J’en paye le prix et je suis prêt à me faire hacher menu plutôt que d’y renoncer maintenant que j’ai mes premières médailles et mes premières citations de petit syndicaliste en verbe. Mais Gracchus, si je peux respectueusement me permettre cette modeste suggestion, c’est bien d’engueuler les maladroits mais il faut se dépêcher d’en former de nouveaux et de nouvelles, c’est archi urgent. S’ils sont réceptifs, certes. Moi-même j’ai pas mal de lacunes dans ce domaine et dans d’autres (déjà je suis bavard, comme vous pouvez le constater). Enfin… D’ailleurs dans quelques jours, il y a des hurluberlus du 67 qui vont se réunir. Et là on va se parler sérieusement, y compris du mouvement social. Si. Et de ce qui s’est passé depuis quelques années. Pour pouvoir bien méthodiquement l’expliquer à ceux (et celles surtout) qui continuent à nourrir des aigreurs. On peut les comprendre car la pilule était vraiment dure à avaler. Mais c’est important d’expliquer, parce qu’il y a des élections l’an prochain. On fait toujours mieux de s’expliquer calmement sur ce qui s’est passé plutôt que de s’étrangler avec des vieilles cordes à linge façon bachi-bouzouk. D’abord ça fait mal, en plus ça ne sert à rien (si j’arrive à réconcilier Gracchus et Pépita, alors là je suis fort). Et puis nos nouveaux lecteurs du blog ont besoin de comprendre, je pense. Vous n’êtes bête ni l’un ni l’autre. Enfin moins que moi. Alors… Mais parfois on s’emporte, n’est ce pas ? C’est humain. Pour l’instant, on écrit, on ne se parle pas, donc on peut raconter n’importe quoi puisque ça reste écrit et qu’on peut le citer des années après pour refaire définitivement le ménage entre amis, autant de fois que nécessaire. Puis de voir la suite ? Ca ne mange pas de pain le blabla. Bon je reprends ou j’en étais ; au blabla sur les poilus, pour passer mon temps de chômeur (pardon Gracchus, il faut que je m’occupe un peu, je ne peux pas lire le JCP du matin au soir). Donc, sujet du jour, les poilus, comme promis, mondialisation oblige. Je commence en douceur avec juste une citation de Koestler (« La corde raide », rien à voir avec les cordes à linges). On ne présente pas Koestler. Arthur. Naon ! Koestler, pas Schopenhauer ! Bon, c’est un autre Arthur, voilà tout. Faut vous réveiller les amis. « Je suis né au moment où le soleil se couchait sur la raison ». Elle me va comme un gant cette citation ! Moi qui suis le roi des imbéciles heureux ! En même temps je ne risque rien ; qui va lire des conneries pareilles jusqu’au bout ? Et puis, plus sérieusement, comme méditation matutinale sur l’époque, je trouve que c’est intéressant. Non ? Vous me mettez zéro ?! C’est un peu sévère. Mais c’est infiniment drôle. Bon je m’en vais, assez rigolé. La j’ai beaucoup parlé pour ne rien dire, mais pas que. Et en plus j’ai peut être évité un coup de fusil coudé. Gracchus, ne vous énervez pas ! Vous voyez bien que je me passe un peu les nerfs sur ce blog. Ce n’est pas si grave. Bonne journée.
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| | | marzolf
Nombre de messages : 698 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 18/06/2009
| Sujet: Re: Pensée du Jour Dim 7 Nov 2010 - 8:52 | |
| Bonjour. Qui vous dit que je veux parler de la guerre de 14 tout de suite sous prétexte que c’est bientôt le 11 novembre ? Non, ce matin, un peu de lecture relax pour vous distraire ce dimanche. Les chômeurs bossent aussi le dimanche. Un extrait d’Edmond ABOUT : « le nez d’un notaire ». Poilus de poils au nez ! Ca vous va ? Histoire d’illustrer comment nos maîtres nous voient parfois. Nous sommes des bouffeurs de soupe, des charges sociales, du cheptel vivant comme disait en riant l’un de mes premiers patrons dans la Profession. Du gibier de comptable. Mais oui j’exagère, mais c’est pour rire. L’histoire. Maître L’Ambert, notaire de son état, s’est battu en duel et y a laissé son nez. On lui a greffé de la peau de bras d’un ouvrier auvergnat dénommé Romagné, pour réparer ce mal. A cette fin, le notaire et l’ouvrier ont passé quelques nuits et jours attachés l’un à l’autre, le temps que la greffe prenne. Ils sont maintenant séparés mais chaque fois que l’ouvrier fait le con, le nez du notaire se dégrade (il devient rouge quand l’ouvrier boit, etc). C’est une sorte d’allégorie sur la symbiose sociale. Mais justement…le nez de Maître L’Ambert s’abîme à nouveau, ses lunettes ne cessent d’en tomber, rien n’y fait. Or voici que le chirurgien … « Ma théorie … est pleinement confirmée et, comme physiologiste, j’ai tout lieu de me déclarer satisfait : mais, comme médecin, je voudrais vous guérir, et l’état où j’ai trouvé ce malheureux me laisse peu d’espérance. - Vous le sauverez, cher docteur ! - D’abord il ne m’appartient pas. Il est dans le service d’un de mes confrères, qui l’étudie avec une certaine curiosité. - On vous le cédera ! Nous l’achèterons s’il le faut. - Y songez-vous ! Un médecin ne vend pas ses malades. Il les tue quelquefois, dans l’intérêt de la science, pour voir ce qu’ils ont dans le corps. Mais en faire un objet de commerce, jamais ! Mon ami…me donnera peut-être votre auvergnat ; mais le drôle est bien malade… Quant à la nourriture, tantôt il se plaint… tantôt il refuse ce qu’on lui donne et demande à mourir de faim. - Mais c’est un crime, je lui parlerai ! Ah le scélérat qui veut mourir ! Il ne sait donc pas que tous les hommes sont frères ! … Jamais aucun prédicateur ne dépensa dans sa chaire une éloquence plus forte et plus onctueuse à la fois que M. Alfred L’Ambert au chevet de Romagné. Il s’adressa d’abord à la raison puis à la conscience, et finalement au cœur de son malade. Il mit en œuvre le profane, et le sacré, cita les textes saints et les philosophes. Il fut puissant et doux, sévère et paternel, logique, caressant et même plaisant. Il lui prouva que le suicide est le plus honteux de tous les crimes, et qu’il faut être bien lâche pour affronter volontairement la mort. Il risqua même une métaphore aussi nouvelle que hardie en comparant le suicidé au déserteur qui abandonne son poste sans la permission du caporal. L’Auvergnat qui n’avait rien pris depuis vingt-quatre heures, paraissait buté à son idée. Il se tenait immobile et têtu devant la mort comme un âne devant un pont. Aux arguments les plus serrés, il répondait par une douceur impassible. … - Mais quand je te jure que tes mauvais jours sont finis ! Quand je me charge de ton avenir, foi de notaire ! Si tu consens à vivre, tu ne souffriras plus, tu ne travailleras plus, tes années se composeront de trois cent soixante-cinq dimanches ! - et pas de lundis ? - de lundis si tu préfères. Tu mangeras, tu boiras, tu fumeras des cabanas à trente sous pièce ! Tu seras mon commensal, mon inséparable, un autre moi-même. Veux-tu vivre, Romagné, pour être un autre moi-même ? - Non ! Tant pis. Pichque j’ai commenché à mourir, autant finir tout de chuite. - Ah ! C’est ainsi ! Eh bien, je te dirai, triple brute ! A quel destin tu te condamnes ! Il ne s’agit pas seulement des peines éternelles que chaque minute de ton obstination rapproche de toi. Mais, en ce monde, ici même, demain, aujourd’hui peut-être, avant d’aller pourrir dans la fosse commune, tu seras porté à l’amphithéâtre. On te jettera sur une table de pierre, on découpera ton corps en morceaux. Un carabin fendra à coups de hache ta grosse tête de mulet ; un autre fouillera ta poitrine à grands coups de scalpel pour vérifier s’il y a un cœur dans cette stupide enveloppe ; un autre… - grâche : grâche, Mouchu L’Ambert ! Je ne veux pas être coupé en morcheaux ! J’aime mieux manger la choupe ! » Eh ben ! Vous avez vu çà ? On savait parler au peuple autrefois. Bon dimanche.
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| | | marzolf
Nombre de messages : 698 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 18/06/2009
| Sujet: Re: Pensée du Jour Lun 8 Nov 2010 - 8:11 | |
| Je vous ai laissés hier sur une menace de boucherie proférée par un aimable notaire en colère. Désolé mais je vais continuer dans cette veine. Ames sensibles s’abstenir. On s’approche du 11 novembre. Le coulis chuintant de la guerre sociale, façon bonnes manières bourgeoises du notariat du XIXème siècle, c’est terminé. Dans ce que je vais vous faire lire, on est bien au-delà. Beaucoup de sang a coulé sous les ponts. On se place après la première boucherie mondiale dont nous célébrons la fin dans quelques jours. Extrait de W. G. Sebald : « de la destruction comme élément de l’histoire naturelle », en guise d’avant propos tout personnel sur l’extrémisme idéologique et spécialement sur celui en vogue en ce moment. J’ai nommé le libéralisme sauvage, triomphant, en marche. Et ses inéluctables conséquences, ici ou ailleurs, hier ou demain. Dans ce bouquin, Monsieur Sebald visite un ouvrage de 1948 trouvé dans la bibliothèque de médecine d’Eppendorf. « Résultats d’examens d’anatomie pathologique réalisés à la suite des attaques sur Hambourg de 1943 à 1945. Avec trente reproductions et onze tableaux ». En exergue de ce bouquin dudit Sebald, cette citation de Stanislas Lem, à méditer : « L’élimination comme procédé est le réflexe de défense de tout expert ». Il paraît que c’est un auteur de science fiction. Si vous êtes sensibles, vous pouvez vous arrêter à cet exergue, tout y est dit. Voici le début de la citation du bouquin de Sebald. Je répète, âmes sensibles s’abstenir. Il s’agit d’une autopsie. C’est hyper réaliste, ce n’est pas de la science fiction du tout. Mais je vous rassure, il ne s’agit pas de l’autopsie dont Mouchu L’Ambert menaçait notre auvergnat d’hier. …/… « b. L’autopsie du cadavre rétréci. Pour l’examen, nous disposons de cadavres rétrécis par la chaleur et présentant comme phénomène secondaire un état plus ou moins avancé de décomposition. Pour ces cadavres réduits, il ne pouvait être question de disséquer au scalpel ou aux ciseaux. Il fallait commencer par ôter les vêtements, ce qui, étant donné l’exceptionnelle rigidité des cadavres, n’a pu se faire qu’en coupant ou en arrachant des lambeaux de chair et en endommageant certaines parties. Les têtes et les extrémités ont souvent pu être séparées avec plus ou moins de difficulté, selon l’état de dessiccation des ligaments articulaires, et pour autant qu’elles étaient restées solidaires du tronc lors du dégagement et du transport. Dans la mesure où les enveloppes n’étaient pas encore détruites et où les cavités corporelles étaient intactes, il a fallu avoir recours à la scie ou à la cisaille pour détacher les peaux parcheminées. Le durcissement et le rétrécissement des organes internes empêchaient l’action au scalpel ; en de nombreux cas, on a pu arracher entiers les différents organes, en particulier ceux de la cage thoracique, avec la trachée, l’aorte et les carotides, ou encore le diaphragme, le foie et les reins d’un seul tenant. Il a été le plus souvent très difficile de prélever au scalpel les organes qui se trouvaient en état d’autolyse avancé ou étaient totalement durcis sous l’effet de la chaleur ; des fragments d’organes ou de masses de tissus en décomposition, molles et dures à la fois, de consistance argileuse, gluantes ou encore rendues extrêmement friables ont été brisés, déchiquetés, réduits en poudre ou en bouillie. » …/… C’est moche. Vous venez de parcourir en deux jours, quelques lignes et autant d’images, un résumé de plus de cent ans de logique imparable. Des prémisses aux conclusions, sans avoir besoin de vous farcir, ni Karl Marx, ni Galbraith, ni Mao Tsé Toung, ni Raymond barre etc. Je vous ai fait gagner beaucoup de temps ce matin. Vous pourriez me remercier, non ? Ingrats. Non mais quel cirque à la fin, ce marzolf : c’est pas bientôt fini ?
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| | | RWM
Nombre de messages : 6553 Localisation : Vallespir Date d'inscription : 19/01/2006
| Sujet: Bla bla bla Lun 8 Nov 2010 - 20:30 | |
| Bonjour à toutes et à tous, Je ne sais pas pour vous, mais pour moi quand les textes sont trop longs et au surplus difficiles à comprendre, je ne les lis pas. Ça me rappelle beaucoup trop les actes notariés d'autrefois. A bon entendeur... Cordialement | |
| | | marzolf
Nombre de messages : 698 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 18/06/2009
| Sujet: Re: Pensée du Jour Mar 9 Nov 2010 - 8:11 | |
| Comme je l’ai écrit hier soir sur un autre sujet, je suis plutôt d’accord avec RWM bien que mon blabla un peu rageur ne soit pas si compliqué à comprendre que ça. Il demande juste un peu de réflexion. Mais je suis bien décidé à finir ce que j’ai commencé. Le 11 je couperai définitivement mon arbre à palabre, promis. En attendant c’est mon avant avant-dernière chronique matutinale. Hélas, je commençais à y prendre goût mais il ne faut pas abuser, c’est vrai RWM : message reçu. Dans la même veine qu’hier, avec l’obstination méthodique d’un artilleur fou… Vu du sol pendant la guerre de 14 : Ernst Junger - Orages d’acier. Sans blabla. « …chaque village n’était plus qu’un monceau de ruines, chaque arbre abattu, chaque route minée, chaque puits empoisonné, chaque cours d’eau arrêté par des digues, chaque cave crevée à coups d’explosifs ou rendue dangereuse par des bombes cachées, chaque rail déboulonné, chaque fil téléphonique roulé et emporté, tout ce qui pouvait brûler avait flambé : bref, nous changeâmes le pays en désert, en prévision de l’avance ennemie. Ces spectacles faisaient songer à une maison de fous, comme je l’ai dit, et provoquaient des sentiments analogues, mi de comique, mi de dégoût. Ils furent aussi, et l’on ne tarda pas à s’en apercevoir, funestes pour la discipline. Ce fut la première fois où je vis à l’œuvre la destruction préméditée, systématique, que j’allais rencontrer jusqu’à l’écoeurement dans les années suivantes : elle est en corrélation étroite avec les doctrines économiques de notre temps et rapporte au destructeur lui-même plus de tort que de profit. »
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| | | RWM
Nombre de messages : 6553 Localisation : Vallespir Date d'inscription : 19/01/2006
| Sujet: Re: Pensée du Jour Mer 10 Nov 2010 - 3:04 | |
| " On ne peut en douter, les pauvres obtiennent la vertu d'humilité plus facilement que les riches. "(Saint Léon - Évêque de Rome en 440) | |
| | | marzolf
Nombre de messages : 698 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 18/06/2009
| Sujet: Re: Pensée du Jour Mer 10 Nov 2010 - 10:33 | |
| Bon. L’avant dernière. En prenant un peu de hauteur mais sans blabla : Kessel - L’équipage. « Mais le vaste ciel était nu et, malgré le bruit du moteur, le jeune homme sentit le silence du crépuscule qui gonflait l’horizon. Le sol était rose et les tranchées devenaient des ruisseaux bleus. La cathédrale de Reims, parmi son peuple de maisons, ramassait sur sa détresse les derniers feux de ce soleil qu’Herbillon apercevait encore, alors qu’il avait disparu pour les regards terrestres. » Si je pouvais vous montrer un tableau maintenant, je vous passerai un petit Fernand Léger très amusant. « L’homme descend du singe ». Clin d’œil. Bonne journée.
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| | | RWM
Nombre de messages : 6553 Localisation : Vallespir Date d'inscription : 19/01/2006
| Sujet: Re: Pensée du Jour Mer 10 Nov 2010 - 23:55 | |
| " L'attachement aux détails n'est pas important... il est essentiel à toute réussite. "(Christian DIOR - 1905/1957 - Grand couturier français) | |
| | | marzolf
Nombre de messages : 698 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 18/06/2009
| Sujet: Re: Pensée du Jour Jeu 11 Nov 2010 - 15:13 | |
| Pour tenir compte – comme promis - du souhait de RWM, de ne pas publier de contributions trop longues ou difficilement compréhensibles sur ce site, je vais me contenter du « PS » que je prévoyais pour clôturer ma série de blablas matutinaux, avant de couper mon arbre à palabres. Je garderai donc égoïstement le reste pour moi. C’est dommage car je citais et je commentais la fin d’un bouquin de René Ehni intitulé « Vert de gris » ; un écrivain alsacien certes parfois un peu fou mais souvent lucide, l’un n’excluant pas forcément l’autre. Je le citais à l’endroit où il citait lui-même Nietzsche (« Es ist ein allgewalter Zauber in dem kleinen Wörtchen Sauber ! » ce qui veut dire : il y a une toute puissante magie dans le tout petit mot propreté). Allez, exit le ballet des blablas incompréhensibles, le fouillis des mots, la boîte à malice, le moulin à paroles. Comprenne qui pourra, je brouille exprès les pistes. D’ailleurs c’est vrai qu’on peut résumer mon blabla du jour (que je viens d’auto censurer à coups de pellette et de balayette) en quelques mots extraits de la déclaration du bureau de force ouvrière du 8 novembre 2010. Elle contient un slogan que je reprends à mon compte : « résistance et reconquête ». Voici donc ci-dessous ce (« trop long ! ») post scriptum, sans le scriptum ! Avec mes excuses. Je m’attends à ce que je sois plus ou moins légitimement contraint de m’expliquer tôt ou tard, ici ou là, sur le numéro de cirque que je viens de faire. Alors une fois pour toute, c’est simple. Au chômage, j’ai bien malgré moi un peu de temps (à perdre médira t’on). Pour bouquiner notamment. C’est ainsi qu’en revisitant ma bibliothèque et en reliant entre eux certains bouquins que j’avais un peu oubliés, j’ai essayé de donner un peu de sens à l’expérience que je viens de faire (moi et quelques autres). Celle d’un tout petit licenciement « économique », pas grave du tout, justifié seulement par une logique étroite de petit comptable et de profit immédiat. Je croyais un peu naïvement cette logique étrangère à la profession que j’ai choisi d’exercer il y a maintenant 22 ans. Grosse erreur ! Alors j’insiste LOURDEMENT. A grande échelle, cette pratique d’épicier débile et âpre au gain, qui consiste à mettre d’honnêtes gens sur la paille, dans l’humiliation ou bien sur le trottoir, tout ça pour régler égoïstement le train de vie du plus petit nombre, c’est une logique révoltante qui mène tranquillement, le crayon sur l’oreille, aux plus complets désastres. Ce serait bien dommage que le notariat rentre dans ce genre de danse. Je veux croire qu’il résistera à cette tentation grâce aux gens de conscience qui le composent quand même. Voilà à peu près l’essentiel de ce que j’ai dit. Ca mérite de l’être, même maladroitement et de manière remuante par un obscur tâcheron du syndicalisme. Je ne suis pas tout à fait le seul à remuer d’ailleurs. Dans n’importe quel secteur professionnel, une purge représentant pas loin de dix pour cent des effectifs ferait bien plus de bruit. Dans le notariat, non ! Autant jeter du sel dans la mer morte, vous ne ferez pas plus de vagues. On peut comprendre qu’à la marge, des pepita, NBA, lazibeline, et autres marzolf, pètent un peu les plombs en se branchant sur 100.000 volts pour se friser la laine de temps en temps. Bien sûr c’est agaçant. Ca fait désordre dans le paysage n’est ce pas ? Mais pour quelques hurluberlus qui l’ouvrent encore un peu, combien prennent les baffes en silence ? Le troupeau docile, c’est encore plus lassant. Quand au mouton bêlant… Non, je plaisante ! Je ne vais pas me lancer sur les lambes maintenant. Et voilà ! Ca fait du bien de bêler un bon coup avant de retourner dans le troupeau. C’est aussi simple que ça. J’espère que mon barnum fera un tout petit peu réfléchir - maintenant ou plus tard - ceux qui n’osent pas l’ouvrir. Ou qui ne peuvent pas le faire, car c’est réellement dangereux… Spécialement pour ceux là, je dis qu’il faut savoir tout de même qu’un tel barnum manque effectivement de méthode pour être vraiment efficace. Par contre c’est utile pour défendre une chose essentielle; le « JE ». Dans nos syndicats de clercs, fédérés au travers de la fgcen au sein de la cgt-FO qui prône l’indépendance et la liberté, cette farouche défense du « je» devrait sans doute être mieux entendue et comprise que partout ailleurs... Merci à RWM d’avoir fait preuve de tolérance et de patience en me laissant largement la place nécessaire pour le dire assez tranquillement sur ce blog FO. | |
| | | pepita
Nombre de messages : 1072 Date d'inscription : 06/09/2007
| Sujet: Re: Pensée du Jour Jeu 11 Nov 2010 - 21:39 | |
| ah quand même marzoff ! point de message ce matin, on a failli attendre !! | |
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| Sujet: Re: Pensée du Jour | |
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