COMMENT AMÉLIORER SA RETRAITE EN TRAVAILLANT PLUS LONGTEMPS
Jusqu’à présent, les retraités qui souhaitaient reprendre une activité professionnelle disposaient d’un régime particulièrement favorable : le « cumul emploi-retraite ». Ainsi, un salarié qui reprenait une activité dans un autre régime de retraite (par exemple en tant qu’indépendant) pouvait non seulement cumuler, sans restriction, les revenus de cette nouvelle activité avec sa pension de retraite, mais également acquérir de nouveaux droits à la retraite, venant s’ajouter à sa pension lorsqu’il cesserait toute activité. Mais ce régime est réformé à compter du 1er janvier 2015. Il existe, heureusement, d’autres possibilités pour améliorer ses pensions.
1/ Qu’est-ce qui change pour le cumul emploi-retraite ?
Les personnes qui feront liquider leurs pensions de retraite à compter du 1er janvier 2015, ne bénéficieront plus de nouveaux droits à la retraite en reprenant une activité professionnelle. Les cotisations versées dans le cadre de cette nouvelle activité le seront ainsi à fonds perdus, quel que soit le régime dans lequel elles reprendront une activité. De même, le cumul intégral des revenus de d’activité et des pensions de retraite sera moins facilement accessible. Il faudra remplir trois conditions :
- Avoir atteint l’âge minimal de la retraite (61 ans et 2 mois pour les personnes nées en 1953, par exemple) et justifier de la durée d’assurance requise pour bénéficier d’une retraite à taux plein (ou avoir atteint l’âge du taux plein, par exemple 66 ans et 2 mois pour ceux nés en 1953) ;
- Avoir fait liquider toutes ses pensions de retraite ;
- Avoir rompu son contrat de travail et en avoir signé un nouveau.
A défaut de remplir ces conditions (actuellement déjà exigées pour bénéficier du cumul intégral si vous repreniez une activité dans le même régime, par exemple si sous restiez salarié), vos pensions seront plafonnées à un montant qui devra être fixé par décret.
2/ Existe-t-il des dispositifs alternatifs ?
Oui. Si vous avez la durée d’assurance requise pour bénéficier d’une retraite à taux plein, vous pouvez continuer à travailler après l’âge minimum de la retraite. Ainsi, chaque trimestre supplémentaire vous donnera droit à une surcote de 1,25% par trimestre. Soit 5% en plus pour une année travaillée en plus, 10% pour deux ans, etc. Attention, cette surcote ne joue que pour la retraite de base.
Mais en continuant à travailler, vous continuez à acquérir des points dans les régimes complémentaires, ce qui augmentera d’autant vos pensions.
3/ Est-il possible d’envisager un départ à la retraite progressif ?
Oui, si vous avez l’âge légal de partir à la retraite et avez cotisé au moins 150 trimestres, vous pouvez réduire votre activité de manière à ce qu’elle représente au plus 80% d’un temps plein. Tout en commençant à percevoir une partie de vos retraites de base et complémentaires. Par exemple, si vous optez pour un temps partiel égal à 50% d’un temps plein, vous allez cumuler votre salaire et 50% de la retraite à laquelle vous pouvez prétendre.
Et une fois que vous arrêterez définitivement de travailler, votre retraite sera recalculée pour tenir compte des droits et points supplémentaires acquis pendant cette période à temps partiel. Si votre employeur est d’accord, vous pouvez même demander à cotiser sur la base d’un salaire à temps plein (bien entendu, le montant des cotisations que vous aurez à payer sera plus élevé).
Il peut même prendre en charge le supplément de cotisations salariales – pour éviter d’avoir un « net à payer » trop faible – sans que cela ne soit considéré comme un supplément de rémunération soumis à cotisations sociales et à l’impôt.
(Source : LE FIGARO des samedi 13 6 dimanche 14 septembre 2014, page 25)[/b]