Pensée du Jour

S’il est exact à première vue que dans les conditions évoquées par la citation qui précède, nous ne sommes pas prêts d’aller de l’avant, il n’en reste pas moins vrai qu’en suivant la logique de cette même citation, et en remontant par conséquent en avant d’après en après, chaque après après l’autre, jusqu’à l’avant total qui ne suit pas d’après, chaque après de chacun de tous les avants suivant cet avant total là n’étant jamais à peu près que l’avant de tous les avants d’après, plus il est d’avant, plus il a d’attrait. De sorte qu’en disant sans cesse « c’était mieux avant », on finit imparablement par dire exactement l’inverse de ce que l’on voulait dire. Avant. D’où l’axiome français : pour qu’après soit mieux, il suffit de dire avec force que c’était mieux avant. Après quoi je vous mets au défi de me prouver le contraire. N’essayez pas, c’est perdu d’avance. Et vous me pardonnerez, je l’espère, d’avoir négligé logiquement le premier avant (celui qui ne suit pas d’après). Puisqu’il n’a pas d’avant.

Bonsoir marzolf,
Au comptage : 13 avants pour 9 après... Ce n'est pas très équilibré tout ça !!!
Cordialement

9 à 13 ! Merdre ! Exact ! Tu as raison RWM ! Ce n’est pas très « bipède attitude » ce que j’ai fait là (pardon pour l’anglo-saxonicisme mais c’est la mode dans le notariat aussi). Attends Camarade. Par ma chandelle verte je vais arranger ça tout de suite !

Bon, les enfants. Là je sors de table et il m’en reste encore trois à faire. Je vais rapidement sur dicocitation (parce que j’ai trop bu pour monter à l’échelle de ma bibliothèque), je finis le job et ensuite je vais enfin pouvoir faire ma sieste post prandiale. Dacodac ?

1°) Qui omest de boire après salade, - Courre grand danger d'estre malade. (ânonyme sur le fronton d'un vignoble de Cahors, bon prétexte pour vider mon pot).

A la vostre ! Slurp.

Et 13 -11 ! Plus que deux à faire.

2°) Quand un homme jure après ses bottes, ou après son bouton de col, ce discours ne vaut pas qu’on l’écoute. (propos d’Alain, en 1913 semble t’il).

Tiens ça pourrait être pour moi ça. Bon, glissons.
Efficace sur ce coup le marzolf, deux d’un coup ! 13 partout, le compte est bon.
Mais à la demande générale, pour faire bonne mesure et me projeter dans l’avenir, je vais encore mettre un après avant l’après d’après.

Merdre, me voilà maintenant avec 14 avant pour 16 après. C’est un peu trop moins bien.

Non, 15 à 17. Euh, c’est ce que je voulais non ? Je sais plus. Je m’embrouille dans ces calculs. Il me faut deux avants de plus pour mettre les compteurs à zéro. Ca n’avance pas, sacrebleu.

Ah si ! Le compte est presque bon, 16 à 17. Ouf ! Projetons-nous encore un peu en avant dans l’avenir à présent (17 partout, on y va !) :

3°) On ne se soucie pas tant d'avoir raison que l'on se soucie de faire croire qu'on a raison: c'est ce qui fait que l'on soutient son opinion avec opiniâtreté, après même qu'on a reconnu qu'elle est fausse. (pensées diverses (1678) de Pierre d' Ailly, tiens je le connais pas trop çuilà, un peu trop mieux pour moi)

Tiens (bis), c’est tout mon portrait ça. Bon, glissons.
Voilà le travail, on y est, 17 à 18. J’ai un peu de mal à compter. Heureusement que je ne participe pas au dépouillement des votes, il pourrait y avoir de grosses ratures sur le PV. (Tiens, c’est une bonne idée çà, en brouillant un peu les bulletins et avec deux ou trois ratures bien propres, je pourrais enfin me faire la notoriété électorale que je mérite et ça me changerait de bourrer les urnes plutôt que ma gueule !).
Bon, je ne sais plus très bien si je suis dans le passé ou dans l’avenir suite à cette parenthèse mais je commence moi-même à fatiguer de mes idioties qui n’amusent que moi (quoique... )
Et puis de toute manière, on s’en fiche, non ?
On est très bien au présent.
Je vais admirer mon cerisier en fleur (les japonais aiment bien faire ça mais en ce moment ils sont tous plus ou moins calfeutrés à la maison, les pauvres).
Salut tout le monde, je vais me planquer, je crains les radiations moi aussi.
Bon Dimanche et à la prochaine.
RWM, je crois que j’ai tout bon maintenant…

« Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. »

Oscar Wilde

Compère WM !
Tu disposes sur le forum de privilèges bien mérités. Ainsi, tu as pu rectifier l’un de tes post, en ajoutant à « Simone Weil » qui signait ta dernière citation d‘elle, le titre non de l’ouvrage mais du recueil d’ouvrages dont elle est extraite (« oppression et liberté »). Mais peut-être pas celui de l’article précis dudit ouvrage dont elle est extraite ? A toutes fins utiles je te signale que ta citation est extraite de l’article principal de ce recueil : « réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression » tiré, encore une fois, du recueil d’articles intitulé à mon avis par l’éditeur « oppression et liberté ». Dans l’édition de 1955 que je possède de ce recueil, p. 127-128. Ce titre et l’inversion qu’il comporte en dit à lui tout seul assez long sur les difficultés de cette problématique. Je veux dire ainsi que Simone Weil n’aurait pas approuvé – peut-être - que l’on place, dès le titre, l’oppression avant la liberté parmi les causes analysées… Ta citation seule – même si elle est bien au cœur du raisonnement de Simone Weil – donne (aussi) une impression assez désespérante qui n’est pas du tout dans l’esprit de l’article dont elle est tirée, bien plus positif qu’il n’y parait selon moi. La phrase suivante mérite au moins d’être citée avec, à moins d’en déséquilibrer le sens à mon avis, car elle met en quelques mots les puissants et les opprimés sur un pied d’égalité, ce qui change tout (cette phrase suivante – selon ma théorie de l’avant d’après il n’est pas trop tard pour bien faire - c’est justement la suivante : « Cette dépendance avilissante n’est pas le fait des opprimés seuls, mais au même titre quoique de manière différente, des opprimés et des puissants »). C’est pourquoi j’ai mis sur le forum le « plan » qui semble avoir précédé la rédaction de cet article (intitulé lui, « réflexions sur la liberté et l’oppression sociale ») que j’ai la chance d’avoir dans l’édition de 1955 déjà citée sur le forum. Ou as-tu trouvé, toi, cette citation de Simone Weil ? T’es tu procuré l’ouvrage dont il est extrait ? Ces réflexions de Simone Weil, c’est un peu Boudu des eaux, appliqué à la philo ! En 1940, Simone Weil a prié un ami par écrit pour qu’on les sauve de préférence à tout autre parmi ses papiers alors que les évènements la conduisaient sur le chemin de sa fin, ce qu’elle savait déjà. Selon l’éditeur, ces réflexions « développent le raisonnement principal, qui commande tous les autres parce qu’il a été le souci privilégié de l’auteur, le tourment qui n’a jamais quitté Simone Weil, même, et surtout, à l’intérieur de sa pensée religieuse : le tourment de l’injustice ».
C’est affolant de se dire que selon la théorie du battement d’aile de papillon, en inversant deux mots dans un titre ou deux chiffres dans un PV électoral, on peut tout faire basculer ! Je plaisante, et je ne t’accuse de rien, cher compère (compère = camarade impliqué dans une imposture complice).
D’ailleurs ton article sur le processus de comptage syndical était une réponse précise et idéale à ma longue citation…brièvement commentée. Je me rattrape ici !
PS - si c'est techniquement possible, je suggère de rebaptiser "pensée du jour" en "pensées du jour"!

Bonsoir marzolf,
Je n'ai pas de privilège. Pour rectifier ou compléter l'un de tes post, il suffit de cliquer sur l'onglet "éditer" et tu peux ré-intervenir dans ton texte, comme bon te semble.
Cordialement

"Etre devenu la bête noire des hommes libres et des pauvres avec un programme comme celui de l'Evangile, convenez qu'il y a de quoi faire rigoler".

...d'aucune manière. En parlant ou en écrivant, il sort du vrai et y rentre sans y prendre garde; uniquement préoccupé d'un certain effet qu'il veut produire à ce moment là".
Sauf erreur de ma part, tel est l'après de la citation d'avant (du mardi 26 avril 2011 à 7 H 43). Il y manquerait aussi un excellent morceau du milieu, je pense. Même Houellebeck en fait une citation plus complète (ce qui lui a peut être valu son prix).
C'est sans doute un hasard mais, s'il s'agissait de parler d'effets, c'est à l'exact opposé de ceux que je visais en citant moi même François Jullien lundi matin. Ces derniers s'obtiennent en faisant des histoires...sans paroles. Autrement dit en posant des actes. Etant bien entendu que les mots en valent parfois d'assez bons. Si c'est le massage, il est reçu 5/5.
RWM, t'es repéré, tu fais du tourisme littéraire et tu lis même Houellebeck

Faites fondre 80 g de beurre dans une grande sauteuse, jetez les écrevisses dans le beurre bien chaud, salez, poivrez, faites-les sauter. Arrosez avec un petit verre de cognac, flambez. Saupoudrez avec le hachis d'échalotes et de persil. Mouillez avec le vin blanc. Ajoutez la tomate épluchée, épépinée et concassée et la crème fraîche. Laissez cuire 10 mn en faisant sauter de temps en temps. Préparez un beurre manié avec 20 g de beurre et 20 g de farine. Dressez les écrevisses sur le plat de service. Gardez au chaud. Liez la sauce en lui ajoutant petit à petit et en fouettant le beurre manié. Rectifiez l'assaisonnement. Parfumez avec une bonne pincée de feuilles d'estragon frais hachées et un trait de cognac. Hors du feu, montez la sauce en ajoutant sans cesser de fouetter, 50 g de beurre divisé en parcelles. Ne faites plus bouillir la sauce. Nappez les écrevisses et servez très chaud.

mais voilà une bonne reconversion, marzolf, au cas ou, .......
sans plaisanter j'ai vu qu'il y a pas mal d'offres sur la page des notaires, certaines dans ta region