Bonjour à tous,
Je reviens vers vous pour vous expliquer ce que subissent les formalistes. Depuis le 14 septembre nous avons :
- cessé le téléacte
- Nous déposons les actes aux hypothèques à dates fixes le 15 et le 30 du mois
- Certains notaires dans le Gard et dans l’Hérault ont déposé leurs actes sans signature et sans provision, ils ont provoqué des refus exprès.
- Le 30 décembre un huissier était présent au bureau des hypothèques de Montpellier pour relever les noms des formalistes qui déposaient, et savoir qui ne déposait pas.
Je viens vous dire combien les formalistes se plaignent de ne plus pouvoir téléacter, de devoir provoquer des refus, de devoir déposer les actes uniquement deux fois par mois, soit le vendredi qui précède le 15 et le vendredi qui précède le 30.
Nous suivons les directives orales de nos patrons depuis le 14 septembre et nous n'en pouvons plus devant les murs de refus provoqués qui nous reviennent. Nous avons l'impression de refaire et refaire toujours les mêmes actes.
Nous n'en pouvons plus de devoir faire des heures pour tout déposer au 15 ou au 30, nous n'en pouvons plus des mauvaises relations avec les Hypothèques suite à nos dépôts à dates fixes, nous n'en pouvons plus de devoir être fichés par un huissier le 30 décembre pour savoir qui vient déposer et qui ne vient pas.
Il y a là un sabotage complet des postes de formalistes, et les formalistes sont épuisés.
Les Notaires nous ont demandé de défendre leur statut et nous l'avons fait, ô combien de manifestations,
En retour nous avons la liste des fusillés (c'est la liste des salariés envoyée aux députés pour que les députés choisissent les noms des licençiables), la liste du nombre des licenciements affichée dans l’étude, la banderole "LOI MACRON ICI 20 EMPLOIS MENACES" au dessus de la porte d'entrée, et les dossiers de licenciements de pole emploi, dossiers bidons mais montés pour faire pression sur les salariés. Ce chantage est indigne d’un notaire.
Je viens vers vous parce que je trouve des fax des syndicats qui nous appellent à manifester, mais vous ne savez pas ce que nous subissons, alors je viens vous alerter : les formalistes n'en peuvent plus de ce sabotage.
Pourriez-vous dans vos relations avec le CSN appeler à l'arrêt des dépots à dates fixes, à l'interdiction des refus provoqués, à l'arrachage de toutes les banderoles sur les offices, à l'interdiction de monter des dossiers de licenciements bidons ?
Syndicalement votre,